Plus de quatre Français sur cinq, soit 80,6% de la population, étaient clients de la téléphonie mobile à la fin mars, selon le bilan trimestriel publié mardi par l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep).

Plus de quatre Français sur cinq, soit 80,6% de la population, étaient clients de la téléphonie mobile à la fin mars, selon le bilan trimestriel publié mardi par l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep).

En trois mois, les opérateurs mobiles ont recruté 536 100 nouveaux clients, soit une croissance nette de 1,1%: le rythme s'est ralenti par rapport au dernier trimestre 2005, comme toujours dopé par les fêtes de fin d'année (+4,3%), mais reste dans la moyenne du reste de l'année.

Depuis fin 2004, l'Arcep a cessé de publier les parts de marché de chacun des opérateurs, peut-être par souci d'apaisement, et les intéressés ne communiquent pas de chiffres actualisés. Les clients se répartissaient alors à 47,7% pour Orange, 35,5% pour SFR et 16,8% pour Bouygues Telecom.

Autour des trois opérateurs traditionnels, gravitent désormais dix opérateurs virtuels (MVNO), qui louent leur réseau pour proposer leurs propres offres commerciales, attirés par le chiffre d'affaires généré par le secteur, qui reste à un haut niveau: 5,2 milliards d'euros (7,3 milliards de dollars canadiens) à la fin de 2005.

Début 2006, ils ont continué leur progression, gagnant 52% de clients en plus en un trimestre et captant environ 5% des ventes brutes. Mais leur part de marché reste marginale: 0,91%, soit 425 300 clients, selon l'Arcep.

Ils restent toutefois peu développés par rapport aux autres pays européens, où ils se comptent par dizaines, mais il est vrai que le marché français affiche l'un des taux de pénétration du mobile les plus faibles en Europe. Nombreux sont les pays qui s'approchent des 100%, certains comme l'Italie dépassant même ce taux (plusieurs cartes SIM par client).

Autre spécificité française: les clients forfait, ou post-payé, continuent de représenter la majorité des abonnés, représentant fin mars 31 026 millions de contrats, en hausse de 1,7% sur un trimestre, contre 17 569 millions de clients de cartes prépayées, en quasi-stagnation (+0,1%).

Les SMS, eux, sont toujours populaires: chaque client en a envoyé en moyenne 26,9 par mois au premier trimestre, soit une croissance de 7,6% par rapport à fin 2005.

Enfin, les disparités géographiques ne changent guère: l'Ile-de-France (112,9%), la Corse (102,8%) et la Provence-Alpes-Côte d'Azur (100,6%) affichent les plus forts taux de pénétration du mobile, mais d'autres régions restent à la traîne, comme l'Auvergne et la Franche-Comté, avec seulement 59%.