Un rapport de la firme internationale KPMG sur la compétitivité des coûts d'entreprise place Montréal au premier rang des villes nord-américaines de deux millions d'habitants ou plus. À partir de 26 critères de dépenses différents, l'étude situe aussi la métropole québécoise au septième rang des villes où la conception de jeux vidéo coûte le moins cher.

Les vingt-six critères étudiés comprennent les coûts de main-d'oeuvre, le fardeau fiscal et l'accès aux différents services publics, entre autres. KPMG a ensuite comparé les résultats provenant de 110 villes de 14 pays différents. Selon les calculs de KPMG, Montréal arrive au septième rang des villes québécoises, derrière Trois-Rivières et Québec.

À l'échelle des 30 villes nord-américaines de 2 millions d'habitants ou plus, ce sont surtout les services publics qui permettent à Montréal de se distinguer, indique Denis Lacroix, associé chez KPMG Canada. « Les coûts du transport sont relativement faibles. Ceux des loyers et des locaux industriels sont modérés, et l'électricité ne revient pas très cher, ce qui attire de nombreuses entreprises », dit-il.

Ce sont des facteurs qui pèsent évidemment très lourd dans la balance pour les sociétés conceptrices de logiciels et de jeux vidéo, qui ont essentiellement besoin de grands locaux pour loger leurs employés et d'électricité pour animer leurs postes informatiques.

C'est ce qui lui permet d'arriver au septième rang des 103 grandes agglomérations étudiées plus spécifiquement pour le secteur de la production de jeux vidéo par KPMG. À l'échelle canadienne, si on tient compte des agglomérations de plus petite taille, Montréal arrive également au septième rang.

Dans ce créneau, les incitatifs gouvernementaux ne sont pas rares, ce que constatent tant les multinationales du divertissement numérique que l'agence qui a réalisé cette étude. « Les sociétés bénéficient d'un vaste éventail d'incitatifs, R-D, commerce électronique, production de médias numériques, activités financières mondiales et fabrication, qui sont autant d'atouts pour la métropole montréalaise, car ils se traduisent par un allègement du fardeau fiscal », conclut M. Lacroix.