Après le succès retentissant de Batman: Arkham Asylum, les concepteurs de Rocksteady Studios ratissent plus large avec Batman: Arkham City. Cette fois le mot d'ordre semble être «Plus» pour plus grand, plus beau, plus de gadgets, plus de méchants et encore plus de fun.

Batman: Arkham Asylum, sortie voilà deux ans, avait tout simplement conquis les joueurs. Jamais un jeu vidéo n'avait autant honoré l'univers et la psychologie d'un super héros. Cette fois, l'action se passe à Arkham City, quartier malfamé de Gotham City. Contrôlé par le Dr Hugo Strange, le secteur est devenu une extension de l'asile d'ArKham qui est maintenant fermée. En profond désaccord avec cette décision, Bruce Wayne part en campagne pour faire fermer le programme. Nous pouvons imaginer que cela ne prendra pas beaucoup de temps pour que le riche philanthrope troque la cravate pour les collants.

Jouissant d'une des meilleures introductions jamais vues dans un jeu vidéo, Arkham City ne perd pas son temps et installe rapidement les vilains qui alimenteront l'intrigue. Parmi les invités, outre le Dr Hugo Strange, les joueurs devront affronter les frasques du Pingouin, de l'homme Mystère, d'Harley Quinn, du Joker, de Double-Face et de la femme chat (jouable). À ceux-là s'ajouteront Mr Freeze, Victor Zsasz, Poison Ivy, et j'en passe. Une belle palette de bandits, donc. Qui peut paraître surabondante, mais qui, grâce à un scénario finement réalisé, réussi à tirer parti de la psychologie de tout un chacun afin de nous épater avec des missions diversifiées et, sur le plan thématique, exterminent originales.

À cela, il faut également spécifier que notre Batman n'est plus confiné à un territoire restreint. Avec la ville d'Arkham, le terrain de jeu est plus grand, complètement ouvert, du haut de la plus haute tour au plus profond des sous-terrain. Bref, nous sommes libres de parcourir la ville à l'aide de notre grappin ou en planant. La sensation est sublime et le rythme est personnalisé. Nous pouvons nous arrêter afin de résoudre une des centaines d'énigmes de l'homme-mystère, empêcher Zsasz d'égorger un innocent en traversant la ville en vitesse afin de donner suite à son coup de fil, répondre à un appel à l'aide entendu sur notre radio, continuer notre mission principale, etc. Le tout dans un environnement dont la direction artistique, sombre comme le héros, est visuellement sublime.

Quant au combat, il respecte la simplicité et la fluidité instaurées lors du premier titre. Il est toujours possible d'agir dans l'ombre et d'immobiliser les malfrats en silence tandis que les contrôles en corps à corps restent aussi intuitifs. Qui plus est, ces derniers ont gagné en diversité grâce à de nouveaux mouvements, de nouveaux gadgets et plusieurs sortent d'ennemis devant être abordés selon des techniques personnalisées. En action, les ralentis et accélérations ainsi que la caméra bien contrôlée rendent les combats visuellement impeccables et saisissants de raffinement.

Batman: Arkham City est sans conteste l'un des meilleurs jeux auquel La Presse a joué cette année. Son scénario plane de surprise en surprise, sa jouabilité reste fine et juste, et sa direction artistique, sombre et immersive, embrasse l'univers de la chauve-souris avec véhémence.

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Concepteur: Rocksteady Studios

Éditeur: Warner Bros

Plateforme: PC, Xbox 360, PS3

Cote: T (13 ans et +)