La multinationale japonaise affirme que l'attaque qui a affecté son réseau PlayStation est signée par le groupe de pirates informatiques Anonymous.

Dans une lettre envoyée au Congrès américain qui demandait des explications, Sony écrit être la «victime d'une cyberattaque très bien planifiée, très professionnelle et hautement sophistiquée» survenue sur son PlayStation Network (PSN).

Qui plus est, Sony a découvert sur un serveur de sa division Sony Online Entertainment que «les intrus» inséré un fichier sur «appelé "Anonymous", lequel contient les mots "We are Legion"», écrit le président de cette division, Kazuo Hirai.

L'entreprise japonaise se garde bien d'accuser Anonymous des attaques menées contre le PSN et dit ne pas avoir identifié la personne qui a commis l'attaque et volé les bases de données contenant les informations des membres du réseau.

Le groupe Anonymous est devenu notoire pour avoir été à l'origine d'attaques contre les sites de Visa, MasterCard et de la société PayPal. Il s'agissait d'une réponse à la décision de ces entreprises de bloquer les versements au site WikiLeaks.

Anonymous nie toute implication dans les attaques menées contre le réseau PSN de Sony.

L'entreprise japonaise dit avoir été mise au courant de l'attaque sur son système le 19 avril dernier. Elle aura attendu une semaine pour en aviser ses clients.

À la question du Congrès américain qui lui demandait pourquoi avoir attendu si longtemps, Sony répond qu'elle ne voulait pas donner d'informations «partielles ou incomplètes» à ses clients avant de connaître l'ampleur de l'attaque.

«Le PlayStation Network est un réseau complexe d'environ 130 serveurs, 50 logiciels et 77 millions de comptes», écrit Sony.

C'est le 26 avril que Sony a avisé les membres du PlayStation Network «qu'une personne non autorisée a eu accès aux informations que vous nous avez transmises: nom, adresse, pays, courriel, date de naissance, nom d'usager et mot de passe».

Sony affirme en outre que les «principales entreprises de cartes de crédit n'ont rapporté aucune transaction frauduleuse» qui serait en lien avec la cyberattaque dont l'entreprise a été victime.