Le géant internet américain Google (groupe Alphabet) a indiqué mercredi avoir reçu en un an et demi 348 085 demandes d'internautes européens, français et allemands en tête, désireux de faire effacer des résultats de son moteur de recherche au nom du «droit à l'oubli».

Le droit à l'oubli, validé en 2014 par un arrêt de la Cour européenne de justice, permet à un particulier de faire disparaître des informations personnelles indexées par un moteur de recherche, notamment si elles sont périmées ou inexactes.

Google s'y conforme en permettant depuis le 29 mai 2014 aux internautes européens de remplir un formulaire en ligne pour lui signaler les contenus qu'ils souhaiteraient effacer de ses résultats de recherche.

Dans un bilan détaillé publié mercredi, il dit avoir examiné suite aux demandes reçues un peu plus de 1,2 million de liens vers des pages internet (adresses URL), et avoir accepté d'en retirer 42% des résultats de ses moteurs de recherche européens.

La France est le pays où le droit à l'oubli a été le plus revendiqué par les internautes, avec 73 399 demandes reçues, suivie par l'Allemagne (60 198 demandes).

Dans ces deux pays, Google a accepté le retrait d'environ 48% des liens incriminés, contre seulement 38% au Royaume-Uni (troisième pays le plus utilisateur avec 43.101 demandes), 37% en Espagne (quatrième avec 33.106 demandes) et moins de 30% en Italie (cinquième avec 26.186 demandes).

Google fait aussi état entre autres de 10 121 demandes en Belgique et de 8339 en Suisse.

Facebook est le site le plus touché par le droit à l'oubli, avec un total de 10 220 adresses URL retirées, suivi par le site permettant de faire des recherches parmi ses propres profils et ceux d'autres réseaux sociaux, profileengine.com (7986 liens retirés). Viennent ensuite le forum de discussions Google Groups (6764 retraits) et le site de partage de vidéos YouTube (5364). Le réseau social Google+ arrive en 6e position et Twitter en 8e.