Après Londres et Tel-Aviv, le géant de l'informatique américain Google a officiellement ouvert vendredi à Séoul son troisième «campus» dédié à l'innovation, son premier en Asie.

Inauguré par la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye, ce complexe est situé dans le quartier chic de Gangnam, devenu une sorte de «Silicon Valley» locale.

Il réunit des salariés de Google, des entrepreneurs accomplis ainsi que de jeunes créateurs désireux de lancer leur startup dans un pays qui a longtemps privilégié les «chaebols», ces mastodontes industriels comme Samsung.

«Nous arrivons au moment critique où des start-ups coréennes vont prendre une dimension internationale», s'est félicité Jeffrey Lim, le patron du campus.

April Kim, cofondatrice et PDG à 33 ans de ChattingCat, une jeune pousse développant une application de correction automatique de l'anglais, a installé sa petite équipe sur le campus.

«La bonne chose en Corée (du Sud), c'est que nous évoluons, et nous pouvons évoluer très vite», explique-t-elle.

Le gouvernement sud-coréen a débloqué en 2013 une enveloppe de 3300 milliards de wons (2,7 milliards d'euros) sur trois ans pour aider les projets innovants. Les jeunes entrepreneurs se plaignent néanmoins de nombreux obstacles administratifs qui découragent l'initiative, selon eux.

Après Londres et Tel-Aviv, le campus de Séoul est le troisième de Google dans le monde. Des campus doivent ouvrir à Sao Paulo, Varsovie et Madrid.