Le géant japonais de l'électronique Sony s'apprête fermer sa librairie de livres électroniques aux États-Unis et au Canada et à transférer ses clients vers celle du concurrent canadien Kobo, a expliqué vendredi une porte-parole à Tokyo, confirmant une annonce faite aux États-Unis.

«Nous allons cesser notre activité de librairie en ligne aux États-Unis et au Canada», a-t-elle dit, sans vouloir révéler le nombre de clients affectés par cette annonce.

Dans un courriel intitulé «le devenir du Reader Store (nom de la boutique en ligne)» adressé aux utilisateurs inscrits, Sony écrit «être désolé de dire au revoir au Reader Store», mais être «heureux de faire savoir que les clients vont être transférés à Kobo», le fournisseur canadien de livres électroniques et liseuses, filiale du groupe japonais Rakuten.

«Par conséquent, le Reader Store (États-Unis et Canada) sera clos le 20 mars à 18H», précise Sony qui propose une gamme de liseuses sous la marque Reader.

Kobo, qui gère un espace de ventes de livres sous sa marque et agit en tant que prestataire pour d'autres, propose quelque 4 millions de références (livres, magazines, journaux) pour ses propres liseuses et tablettes numériques ainsi que pour celles d'autres firmes ou pour des smartphones. Créée en 2009, la société Kobo revendique une présence en ligne dans 190 pays.

«Ce changement ne concerne que les États-Unis et le Canada. Nous allons continuer de gérer nos librairies virtuelles au Japon et en Europe en fonction des besoins des clients et de l'environnement commercial», a ajouté la porte-parole.

Cette annonce, sur laquelle Sony n'a pour l'heure pas donné beaucoup d'explications, intervient juste après la présentation jeudi à Tokyo d'un énième plan de restructuration qui comprend la cession de l'activité des PC, le placement dans une nouvelle entité filiale de la production/vente des TV et la suppression de quelque 5000 emplois (dont 3500 à l'étranger).