Une nouvelle polémique entourant Facebook fait rage. Cette fois-ci, c'est une vidéo montrant une décapitation qui a choqué de nombreux internautes et même le premier ministre britannique David Cameron. Ses dirigeants ont finalement retiré la vidéo, mais la nouvelle politique de l'entreprise au sujet des images violentes soulève les critiques. Retour sur quatre controverses qui ont marqué l'histoire du plus populaire réseau social de la planète.

Décapitation

Facebook a finalement retiré, mardi soir, une vidéo montrant une décapitation qui avait été publiée une première fois en mai dernier. On y voit des images insoutenables où un homme masqué décapite une femme. Devant la levée de boucliers, la vidéo avait été retirée, avant d'être de nouveau autorisée dans les semaines suivantes. Facebook a alors justifié sa décision en affirmant que le public partage ces images pour les condamner. Le réseau avait aussi modifié sa politique pour prévenir les internautes lorsqu'une vidéo pouvait être jugée «violente» ou «choquante». Lundi, c'est le premier ministre britannique David Cameron qui a manifesté son indignation en qualifiant Facebook d'«irresponsable».

Avortement

En 2011, Facebook a bloqué temporairement la page d'une militante féministe, qui publiait une intervention pour provoquer un avortement par voie médicamenteuse. Rebecca Gomperts, fondatrice de Women on Waves, utilisait depuis des mois, sur sa page Facebook, une photo qui illustrait l'intervention en question. Son organisation vise à faciliter l'avortement dans les pays qui l'interdisent. Le réseau social a retiré l'image et lui a bloqué son accès pendant deux jours. Mais Facebook a finalement reconnu son erreur. Mme Gomperts croit que l'entreprise a changé son fusil d'épaule devant le tollé médiatique provoqué par l'affaire.

Caricature

En septembre 2012, une caricature du magazine New Yorkera subi l'opprobre des censeurs de Facebook. La caricature de Mick Stevens montrait un couple nu sous un pommier. La référence à Adam et Ève était on ne peut plus évidente. L'image a été publiée sur la page Facebook du magazine, avant d'être retirée. L'accès au compte du New Yorkera même été bloqué pendant plus de 24 heures, provoquant un scandale baptisé «l'affaire du mamelon». Facebook s'est finalement excusé, prétextant que son équipe de modérateurs avait fait une erreur de jugement, alors qu'elle doit surveiller des centaines de milliers de journalistes chaque semaine.

Oiseau

L'Office du tourisme de l'île de Noël, en Australie, a été censuré par Facebook pour avoir publié des photos... d'oiseaux! Afin de promouvoir les attraits de son île, l'association a mis en ligne sur sa page Facebook des photos de fous (boobies), une espèce d'oiseau marin. Or, en anglais, boobies signifie aussi «seins». Les responsables touristiques avaient écrit sur Facebook: «Some gorgeous shots here of some juvenile boobies» (quelques magnifiques photos de fous juvéniles). Les responsables du réseau social ont affirmé que les propos étaient inacceptables, même si en réalité ils visaient à faire la promotion de l'île et de ses oiseaux.