Le numéro un mondial de la musique en ligne, le suédois Spotify, a indiqué mercredi avoir creusé ses pertes en 2012 pour financer une expansion qui lui a permis de plus que doubler son chiffre d'affaires.

Selon les comptes annuels déposés au Registre de commerce et des sociétés du Luxembourg, où Spotify Technology a son siège, le chiffre d'affaires a grimpé de 128% pour atteindre 434,7 millions d'euros.

Dans le même temps, la perte nette a augmenté de 29%, à 58,7 millions d'euros.

«Cela s'explique par de nombreux investissements réalisés au cours de l'année, principalement dans l'expansion internationale, l'ingénierie et le personnel», a indiqué le groupe.

Spotify a tiré ses revenus à 84,8% des abonnements des internautes et à seulement 13,7% de la publicité, les 1,4% restants étant rangés sous la catégorie «autres». Il revendique sur son site internet «plus de 6 millions» d'utilisateurs payants dans les 28 pays où il est présent.

Il employait 660 personnes dans le monde en moyenne en 2012, contre 311 l'année précédente.

Son plus grand concurrent est l'américain Pandora, qui lors de l'exercice 2012-2013 (achevé le 31 janvier) a réalisé un chiffre d'affaires de 427,1 millions de dollars et une perte nette de 38,1 millions de dollars.

Le français Deezer, qui assure être rentable «depuis fin 2010», a réalisé pour sa part 70 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2012.

Tous offrent un très large catalogue de titres à écouter en flux continu («streaming»), c'est-à-dire sans stockage sur le disque dur.