Le groupe Melty, éditeur de plusieurs sites destinés aux jeunes de 12 à 30 ans, a ouvert mercredi à Milan son premier bureau hors de France, première étape d'un plan de développement qui vise une dizaine de pays à l'horizon 2016.

L'objectif de Melty, fondé en 2008 par deux jeunes étudiants en informatique, est de reproduire en Italie puis dans d'autres pays (Espagne, Brésil, Allemagne...) le succès obtenu par le groupe en France où il revendique 15 millions de lecteurs par mois et une position de leader chez les jeunes, avec ses sites consacrés à «l'actualité sur le divertissement, la mode, et le buzz».

Melty (mot né du concept de «melting pot») comprend actuellement sept sites internet sur l'actualité généraliste et le divertissement (meltyFashion, meltyStyle, meltyBuzz, meltyFood...). Sa version italienne, lancée il y a environ neuf mois, était jusqu'ici gérée depuis Paris.

La rédaction de Melty à Milan comptera à terme une dizaine de jeunes journalistes italiens, ont indiqué les deux fondateurs lors d'un point presse. «Nous avons choisi d'ouvrir à Milan car rien de similaire à Melty n'existe encore dans le paysage médiatique italien», a expliqué l'un d'eux, Alexandre Malsch.

La France comme l'Italie sont «des marchés difficiles», notamment sur le plan publicitaire, a-t-il reconnu. «Mais notre force en France est d'être les seuls à faire précisément ce qu'on fait. Et nous avons une vraie technologie», fait-il valoir.

Melty repose sur la plate-forme technologique «Shape»,développée par les deux étudiants, qui permet de «connaître en temps réel les éléments et les sujets qui suscitent le plus d'intérêt» chez les jeunes et par conséquent «de produire des articles qui répondent à la demande et aux intérêts des jeunes lecteurs».

La société a aussi su attirer l'attention des grandes marques nées du temps des générations précédentes mais désireuses de paraître «cool» auprès de l'actuelle jeunesse, explique Alexandre Malsch.

Comment pense-t-il rester en phase avec ce projet une fois qu'il aura lui-même passé le cap fatidique des 30 ans? «Je mettrai une veste mais je resterai jeune dans la tête», répond sans se démonter Alexandre Malsch, 27 ans.