Pauline Marois ne se lancera pas dans l'arène Twitter pour la prochaine campagne électorale.

Durant la campagne électorale, l'équipe de Pauline Marois se concentrera sur la page Facebook de la chef péquiste, tel que confirmé par l'attaché de presse du Parti québécois, Manuel Dionne.

La page Facebook de Mme Marois compte près de 25 000 mentions «J'aime», soit plus que son parti, qui en compte près de 15 000.

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En ce qui concerne Jean Charest, le directeur des communications du Parti libéral, Michel Rochette, avait mentionné à La Presse en juillet ne pas exclure ni confirmer que le chef libéral se retrouvera sur Twitter. Il n'a pas retourné nos appels cette semaine.

Plusieurs organisateurs du parti, dont Karl Blackburn, de même que le PLQ, détiennent un compte Twitter.

M. Charest détient une page Facebook sur laquelle on répertorie près de 8 000 mentions «J'aime». Son parti, près de 6000.

Une mauvaise décision?

Est-ce une si mauvaise chose? «S'ils avaient décidé d'ouvrir un compte Twitter juste pour la période électorale, s'ils y allaient à reculons, sans passion,  ou parce qu'il s'agit d'une mode, ils sont aussi bien de ne pas y aller. Il faut vraiment sentir le côté authentique, bidirectionnel et qu'on ne sente pas qu'ils se sont inscrits sur Twitter à des fins opportunistes», mentionne l'associé de chez Substance Stratégies, Guillaume Brunet.

«Si les chefs veulent avoir une chance de s'exprimer, ils doivent se trouver sur les réseaux sociaux, dont Twitter », affirme le président de NetMedia.com, Éric Bordeleau. Étant donné que les chefs de partis bénéficient de plusieurs plateformes, notamment la radio, la télévision et les journaux, il serait illogique, selon M. Bordeleau, de laisser le champ libre sur la plateforme de microblogage à des adversaires politiques, notamment François Legault. « Selon mon analyse, François Legault semble avoir appris de son expérience au cours des dernières semaines. C'est intéressant pour lui. Malgré ses tweets, son parti remonte dans les intentions de vote. Aujourd'hui, personne ne peut prédire l'issue de la campagne», poursuit-il.

Ne pas se lancer sur Twitter pour éviter les potentielles critiques négatives est, pour M. Bordeleau, la pire des excuses. «Ces personnes font de la politique. Elles sont capables de prendre la critique», affirme-t-il.

L'après-campagne s'avère également un enjeu «François Legault a affirmé qu'il resterait sur Twitter après la campagne. Ça reste à voir. Un compte Twitter, ce n'est pas comme une publicité. Les comptes Twitter sont là pour rester. Si, advenant une défaite, qu'est-ce qu'on fait avec le compte? Il va être trop tard, dans 35 jours, de prendre une décision», conclut M. Brunet.