Facebook et Twitter ont donné un sens tout particulier à l'action de partage en ligne. La startup ontarienne Uniiverse compte bien lui redonner son sens propre : échanger conseils, activités, services librement, dans la vraie vie. C'est l'anti-réseau social par excellence, quoi.

La mission de Uniiverse lui donne des airs d'énorme babillard en ligne, à la Craigslist, mais le site va un peu plus loin dans sa démarche. Même si Adam Meghji, Ben Raffi et Craig Follett, les cofondateurs d'Uniiverse, affirment ne pas désirer soutirer d'information de ses utilisateurs, contrairement à ce que font Facebook, Google et consorts, Uniiverse propose tout de même une interface « sociale » reposant sur la proximité, géographique, par intérêts ou par amitié.

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Ça permet de partager des activités, des services ou des produits entre utilisateurs avec un certain niveau de confiance, les réseaux qui s'y créent reposant sur cette proximité. Les utilisateurs sont invités à partager tout cela de différentes façons, et même s'ils peuvent vendre, c'est « l'économie du partage », le bon vieux troc, qui est mise en valeur.

Par exemple, les grands voyageurs désireux de sous-louer leur condo le temps d'un voyage seront peut-être intéressés par les leçons de guitare du coloc d'un ami de la famille.

Voilà qui peut être arrangé via Uniiverse. C'est ce que le site appelle le réseau social pour le monde hors ligne, une façon d'utiliser internet pour faciliter les interactions dans le quotidien bien concret des gens.

Deux semaines après son lancement officiel, la formule semble plaire aux premiers internautes qui s'y sont inscrits. Uniiverse a déjà quadruplé sa base d'abonnés, principalement à Toronto, Montréal et San Francisco, et l'entreprise génère déjà ses propres revenus. L'entreprise empoche une commission sur chaque transaction monétaire effectuée à partir de son site.