Les cyberattaques sont devenues tellement fréquentes en Australie que le gouvernement et les réseaux privés font face à «une menace continuelle», a déclaré vendredi le Procureur général australien, chargé entre autres de veiller à la sécurité du pays.

«Le gouvernement australien a pour règle de ne pas identifier (publiquement) une source soupçonnée d'espionnage», a ajouté Robert McClelland, interrogé sur une éventuelle origine chinoise à ces attaques informatiques.

«La réalité est que l'espionnage peut être entrepris bien évidemment par d'autres pays, des organisations criminelles et aussi par des concurrents commerciaux», a-t-il précisé.

«La menace informatique en Australie est réelle, mouvante et elle continue de tester nos défenses», a déclaré Robert McClelland devant une assemblée d'hommes d'affaires.

L'Australie prépare un Livre blanc sur la sécurité de l'internet dans le pays, qui sera publié l'an prochain.

Les ordinateurs du Premier ministre australien et de plusieurs ministres ont été piratés en février dernier et la presse avait affirmé que les agences du renseignement chinois étaient soupçonnées, une information que le gouvernement n'avait pas voulu commenter.

Les déclarations du Procureur général interviennent alors que le géant de l'internet Google a accusé à demi-mot la Chine d'avoir lancé une campagne destinée à collecter des mots de passe d'utilisateurs de comptes Gmail, depuis la ville de Jinan, dans l'est du pays.

Pékin a vivement rejeté jeudi toute «responsabilité» dans le piratage de comptes appartenant notamment à des responsables américains et des dissidents chinois, et a évoqué «des arrière-pensées».

L'administration Obama a jugé «très graves» ces accusations de cyberattaques.