Le site internet américain LimeWire, un service d'échange de fichiers musicaux condamné pour violation de droits d'auteur, a accepté de payer 105 millions de dollars pour solder les poursuites, a annoncé l'association professionnelle du disque RIAA.

Selon la RIAA, qui a publié un communiqué jeudi soir, un accord amiable a été conclu alors qu'un jury réuni à New York devait décider le montant des dommages et intérêts auxquels devait être condamné LimeWire.

«Concevoir et faire fonctionner des services afin de profiter du vol des plus grandes musiques du monde coûte cher», a souligné le directeur général de la RIAA Mitch Bainwol, cité dans le communiqué.

«Le règlement de cette affaire est une nouvelle étape dans l'évolution de la musique en ligne pour qu'elle devienne un marché légitime qui rémunère convenablement les créateurs», a-t-il ajouté.

Le logiciel LimeWire, lancé en août 2000, permettait aux internautes d'échanger des fichiers par la technologie «poste à poste» (en anglais, «peer to peer»). Il appartient à la société new-yorkaise Lime Group.

En mai 2010, un juge fédéral avait tranché en faveur de treize sociétés contre LimeWire, statuant que l'entreprise et son propriétaire Mark Gorton avaient violé les droits d'auteur et s'étaient livrés à de la concurrence déloyale.

Les plaignants avaient demandé la saisie immédiate des actifs de LimeWire, estimant que les dommages pourraient s'élever à «des centaines de millions de dollars, voire à des milliards».

Par la suite, en octobre 2010, LimeWire avait été contraint par la justice de mettre fin à ses services, à la suite d'une autre plainte déposée en juin 2010 par huit membres de l'Association nationale des éditeurs de musique (NMPA), parmi lesquels des géants comme EMI Music Publishing, Universal Music ou encore Warner/Chappell.