Le groupe de pirates informatiques militants «Anonymous» a nié toute implication dans les attaques qui ont paralysé deux réseaux de jeux en ligne de Sony, alors que le groupe japonais avait fait état d'un dossier au nom de ce groupe, dont il n'avait pu établir l'authenticité.

«Quiconque a réalisé le vol de (données de) cartes de crédit est allé à l'encontre du mode opératoire et des intentions d'Anonymous», a fait valoir le groupe dans un message consulté jeudi sur leur page Facebook.

«On ne gagne pas le soutien de l'opinion en volant des informations liées aux cartes de crédit et des identités personnelles», a expliqué Anonymous. «Nous essayons de combattre les activités criminelles commises par des entreprises et des gouvernements, pas de voler des cartes de crédit».

Les vols de données annoncés par Sony se sont produits «au milieu de l'opération Sony d'Anonymous, durant laquelle les participants se sont livrés à nos procédures standard», à savoir des attaques par déni de service, a seulement concédé le groupe.

Anonymous avait décidé de s'en prendre à Sony pour protester contre les poursuites intentées par le groupe contre un pirate informatique aux États-Unis.

Mercredi un responsable de Sony avait indiqué que les pirates informatiques ayant volé des données sur le réseau de jeux en ligne de Sony, avaient laissé un message au nom d'"Anonymous", mais il ne s'était pas prononcé sur l'authenticité de cette apparente revendication.

«Quand Sony Online Entertainment a découvert dimanche dernier dans l'après-midi que des données de ses serveurs avaient été volées, il a aussi découvert que les intrus avaient installé un dossier sur l'un de ces serveurs au titre 'Anonymous' avec les mots "Nous sommes légion"», avait noté ce responsable.

Sony n'avait pas indiqué si la revendication apparente lui semblait véridique ou non. Il avait en revanche affirmé que les attaques par déni de service avaient pu entraver l'intervention de ses services informatiques et faciliter le vol de données.

Anonymous s'est fait connaître par des attaques contre les sites de cartes de crédit américaines Visa et MasterCard en réponse à leur décision de bloquer les versements au site de publication d'informations confidentielles WikiLeaks.

Les attaques par déni de service consistent à paralyser un service internet avec une avalanche de requêtes simultanées.