Il s'agit peut-être d'un simple hasard mais l'ironie est tout de même au rendez-vous : au lendemain du piratage de la page Facebook de Mark Zuckerberg, le réseau social annonce qu'il met à jour ses paramètres de sécurité.

C'est la page qui permet aux internautes de devenir «fan» du fondateur de Facebook qui a été piratée.

Un message publié sur le mur de la page la nuit dernière semblait signé de Mark Zuckerberg lui-même.

«Que le piratage commence : si Facebook a besoin d'argent, plutôt que d'aller voir les banques, pourquoi ne pas laisser les utilisateurs investir dans Facebook d'une manière sociale? Pourquoi ne pas transformer Facebook en une «entreprise sociale» à la manière dont le Prix Nobel de la paix Muhammad Yunus l'entend? Qu'en pensez-vous? #hackercup2011»

La «HackerCup» est une compétition de programmation organisée par Facebook.

Le message a suscité bien des commentaires des internautes, qui ont cru à un message du fondateur du réseau social. La page, dont près de trois millions de personnes sont membres, a depuis changé d'adresse.

«Un bogue a permis à des gens qui n'en avaient pas la permission de poster des actualités sur une poignée de pages publiques», a indiqué un porte-parole de Facebook à l'Agence France-Presse. «Le bogue a été réparé».

«L'attaque est très embarrassante pour Facebook, parce qu'elle montre que si Mark Zuckerberg peut être aussi facilement piraté, les autres utilisateurs sont tout aussi vulnérables», a commenté Graham Cluley, analyste chez Sophos, au Telegraph de Londres.

Sécurité renforcée

Les nouveaux paramètres de sécurité n'auraient peut-être pas empêché le piratage de Facebook, qui permet désormais à ses utilisateurs d'utiliser une connexion sécurisée (HTTPS) pour toutes les opérations qu'ils font sur le réseau.

De plus, Facebook intègre ce qu'il appelle «l'authentification sociale». S'il soupçonne que votre compte est utilisé par une personne autre que vous, Facebook pourrait vous demander d'identifier par leurs noms certains de vos amis.

Facebook souhaite que cette manière de s'identifier sera plus efficace que le système «captcha», qui requiert que l'on reproduise des lettres et des chiffres vus à l'écran.

«Les captchas traditionnels ont des limitations, notamment d'être parfois incroyablement difficiles à décrypter et, puisqu'ils sont faits pour se défendre contre les attaques informatiques, vulnérables aux pirates humains», écrit Facebook sur son blogue.

Avec TechCrunch