Difficile d'imaginer un réseau plus hermétique que Facebook, même s'il compte un demi-milliard de membres. L'entreprise garde précieusement son code, de même que les données privées que lui fournissent ses membres.

Depuis un an, quatre New-Yorkais dans la jeune vingtaine travaillent à leur projet de réseau social «libre», une sorte de Facebook ouvert «qui se préoccupe de la vie privée». Diaspora promet que chaque utilisateur disposera de ses informations personnelles sur son propre ordinateur, plutôt que de le confier à une tierce partie.

Le réseau social a publié son code source cette semaine. Bientôt, tous les internautes devraient pouvoir utiliser Diaspora.

«Leur approche est un peu étrange. Souvent, les projets communautaires invitent tout le monde à participer, cherchent le consensus. Là, c'est l'inverse. C'est un petit groupe de personne qui a pris des décisions très rapidement, en travaillant dans le secret absolu», dit Fabian Rodriguez.

Il note également que les instigateurs du projet se tiennent étrangement loin de la communauté des logiciels libres et prennent des décisions qui peuvent sembler contradictoires. «Un des premiers trucs qu'ils visent, c'est de collaborer avec Facebook! Des fois, il faut s'ouvrir un peu plus pour se faire connaître.»