Une juge espagnole a convoqué le représentant de Google en Espagne après le dépôt d'une plainte pour saisie de données au cours d'une collecte d'informations destinées au logiciel de navigation Street View, a annoncé lundi une association espagnole.

La juge Raquel Fernandino a convoqué le représentant légal de Google en Espagne pour déposer le 4 octobre dans cette affaire, selon l'Association pour la prévention et l'étude de délits, d'abus et de négligences dans l'informatique et les communications avancées (Apedanica), à l'origine de la plainte.

La magistrate espagnole s'est déclarée compétente pour juger cette affaire, selon laquelle Google aurait collecté des données d'usagers connectés à des réseaux WiFi non sécurisés et les aurait stockées, ce qui pourrait porter atteinte à la vie privée des personnes.

La juge a ainsi demandé à la police espagnole des informations sur «les instruments utilisés pour la collecte des données» ainsi que sur le devenir de ces données et le nombre d'usagers affectés.

Dans sa plainte, l'Apedanica se base sur des informations publiées dans un journal espagnol et par l'ONG Privacy international pour affirmer que «le programme utilisé par les voitures de Street View, qui apparemment ne prenaient que des photos depuis la rue pour illustrer les cartes, enregistrait le contenu qui circulait à travers les réseaux Wi-Fi et le stockait».

Google s'est excusé à plusieurs reprises pour cette saisie de données privées (courriels, vidéos notamment), mais les autorités d'une dizaine de pays ont ouvert des enquêtes. Le 10 août, les locaux de Google en Corée du Sud ont ainsi été perquisitionnés par la police qui a saisi des disques durs.

Le logiciel de cartographie, lancé en 2007, fournit des vues panoramiques en trois dimensions de rues, permettant aux usagers de s'y déplacer virtuellement.