L'autorité américaine de régulation du secteur financier (Finra) a mis en garde jeudi les investisseurs contre des fraudes pyramidales qui se développent sur internet en utilisant les réseaux sociaux comme Twitter ou Facebook.

Ces programmes proposent des rendements spectaculaires, de 20, 30 ou même 100% par jour, et utilisent les réseaux sociaux pour «créer l'illusion d'un consensus social sur la légitimité de ces investissements», précise la Finra dans un communiqué.

Les fraudeurs ont recours au système pyramidal (ou «schéma de Ponzi»), qui a fait ses preuves dans le monde réel, comme l'a montré le financier américain Bernard Madoff, emprisonné pour avoir monté une escroquerie portant sur 50 milliards de dollars.

Ils l'appliquent au monde virtuel, encourageant les investisseurs à recommander leur programme à d'autres personnes.

«Ce sont des investissements non répertoriés vendus par des individus non agréés utilisant des sites internet au graphisme sophistiqué», ajoute l'autorité de régulation.

L'investisseur devrait être alerté par les rendements extraordinairement élevés proposés par ces sites. Par exemple, Genius Fund HYIP, récemment démantelé, promettait des rendements quotidiens de 36% à 40%, et de 106% sur deux jours, note la Finra.

Pour lutter contre ces programmes que leurs concepteurs appellent «Investissements financiers à haut rendement» (HYIP en anglais), la Finra a indiqué qu'elle aurait recours à la publicité associée aux moteurs de recherche, comme Google AdWords, pour renvoyer les internautes à la recherche de ces programmes vers son avertissement.

Selon la police fédérale américaine (FBI), le nombre d'enquêtes concernant les HYIP a plus que doublé au cours de l'année fiscale 2009 par rapport à 2008.

Récemment découvert, le programme Pathway to Prosperity («le chemin vers la prospérité») a escroqué 40 000 investisseurs dans 120 pays pour 70 millions de dollars, explique la Finra.

Un schéma de Ponzi est une fraude pyramidale où les premiers investisseurs sont rémunérés par les dépôts d'investisseurs ultérieurs, sans réelle création de valeur.