La Serbie va demander à Facebook des précisions pour connaître l'origine de menaces de mort visant le président serbe Boris Tadic sur le réseau social mondial, a indiqué mardi le ministre serbe de l'Intérieur, Ivica Dacic.

La Serbie va demander à Facebook des précisions pour connaître l'origine de menaces de mort visant le président serbe Boris Tadic sur le réseau social mondial, a indiqué mardi le ministre serbe de l'Intérieur, Ivica Dacic.

«Nous passerons par le département américain de la Justice, dont l'accord est nécessaire, pour obtenir des renseignements de la compagnie» Facebook, a affirmé Ivica Dacic cité par l'agence Beta.

Un peu plus tôt dans la journée, une porte-parole du Parti démocratique, la formation soutenant Boris Tadic, avait déclaré qu'un groupe dont elle n'a pas révélé le nom, avait menacé de mort sur Facebook le président serbe.

«Il est illusoire que vous ayez une voiture blindée. Lorsque vous sortez, un franc-tireur vous attend», disait ce message, cité par la porte-parole du Parti démocratique, Jelena Trivan. Selon plusieurs médias serbes, ces menaces étaient encore lisibles sur Facebook mardi matin. L'AFP n'a pu toutefois y accéder dans l'après-midi.

Facebook qui se targue d'avoir plus de 400 millions d'utilisateurs à travers le monde, bénéficie d'une popularité grandissante en Serbie.

Certains groupes de la mouvance ultra-nationaliste ou des associations de hooligans s'en servent également pour adresser des messages de menace. En février, un tribunal de Belgrade a condamné à quinze mois de prison un homme reconnu coupable d'avoir adressé sur Facebook des menaces à l'encontre d'une journaliste qui enquêtait sur les violences dans les milieux des hooligans.

La presse serbe a aussi fait état de menaces à l'encontre d'un adolescent serbe de 12 ans affichant des positions pro-européennes sur ses blogs et sur Facebook et défendant l'intégration de la Serbie à l'Union européenne et à l'OTAN. Ces menaces sur Internet sont devenues si nombreuses que sa mère a demandé la protection de la police.