Le site Mininova a rendu les armes : les plus récents films et albums ne sont plus répertoriés sur le site d'échange de fichier BitTorrent.

Le site, basé aux Pays-Bas, a retiré tous les liens qui menaient à du contenu protégé par les droits d'auteurs, se conformant ainsi à une décision de la justice rendue en août dernier.

Il s'exposait à une amende pouvant atteindre 5 millions d'euros (près de 8 millions de dollars canadiens) s'il ne le faisait pas.

En entrevue au site TorrentFreak, le cofondateur du site a affirmé qu'il ne voyait «pas d'autre choix».

Le directeur du groupe anti-piratage néerlandais Stichting Brein a «applaudi le fait que Mininova utilise la technologie BitTorrent pour des opérations légales».

«Nous ne sommes pas contre la technologie mais seulement contre l'utilisation de cette technologie pour à des fins illégales», a déclaré Tim Kuik.

Sur leur blogue, les administrateurs du site disent limiter le contenu à des documents légaux, mais affirment «toujours considérer aller en appel» de la décision rendue par les tribunaux.

Le protocole BitTorrent permet de télécharger à partir de sources multiples, ne fournissant chacune qu'une petite partie de l'ensemble. Il permet des téléchargements rapides et faciles, y compris de très gros fichiers.

Dans leur défense, les sites qui répertorient les fichiers de ce type affirment qu'il n'hébergent pas de matériel illégal, mais qu'ils ne font que fournir un répertoire de ce contenu.

Cette défense trouve peu d'écho auprès des tribunaux. Avant le site Mininova, c'est The Pirate Bay qui a été condamné plus tôt cette année en Suède pour violation du droit d'auteur.