Les dirigeants du Réseau collectif de communications électroniques Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine prévoient que de 90 à 95 % des Gaspésiens auront accès à internet haute vitesse d'ici 18 mois, à la suite des travaux d'expansion qui démarreront dès le printemps.

Présentement, 60 % des Gaspésiens ont accès à la haute vitesse, principalement par le réseau développé par Telus, qui s'est toutefois limitée aux secteurs les plus densément peuplés. Il y a donc 33 000 personnes et 25 % des entreprises qui n'ont pas accès à Internet haute vitesse, dans 43 communautés réparties en 22 municipalités.

Hier, le gouvernement du Québec a confirmé l'octroi d'une somme de 1,5 million $, annoncée durant la campagne électorale, pour contribuer à une infrastructure qui coûtera 4,7 millions $. Aujourd'hui, Ottawa confirmera à Gaspé une subvention de 1,75 million $.

C'est une technologie sans fil, de type Wi-Fi ou Wi-MAX, qui permettra d'étendre la haute vitesse aux secteurs non desservis. Ces installations seront la propriété du Réseau collectif de communications électroniques et l'organisme en assurera l'exploitation.

«On prévoit la rentabilité d'ici trois ans. On devrait avoir 2000 clients pour les deux premières années», précise Magella Émond, s'appuyant sur le fait que de 25 à 30 % des Québécois s'abonnent à ce service. La technologie sans fil signifie que les foyers qui s'abonneront paieront environ 125 $ pour l'équipement de réception, et un coût mensuel de 40 $.

D'ici la fin mars, une firme-conseil déterminera les endroits où localiser les tours de relais des ondes hertziennes. On gagnera du temps quand des tours déjà érigées seront utilisables, note Didier Dufour, conseiller technique du Réseau collectif.

Il précise que la firme d'ingénierie aura aussi le mandat de déterminer ce qu'il faut pour étendre la téléphonie cellulaire à la plus grande portion possible de la Gaspésie. Les institutions publiques ont déjà accès à la haute vitesse grâce à la fibre optique du Réseau collectif, mais ce premier déploiement n'incluait pas l'accessibilité massive au secteur privé.