La popularité grandissante des sites de nouvelles dans Internet et par le biais d'appareils électroniques sans fil cause de plus en plus de soucis aux éditeurs de journaux, soutient un spécialiste des médias.

Selon Tom Rosenstiel, directeur du Projet pour l'excellence en journalisme du Centre de recherches PEW, un sondage mené auprès de plus de 250 journaux a mené à une remise en question de la planification des salles de rédaction en cette matière.«Avons-nous un plan pour les années à venir ou ne faisons-nous que réagir aux événements qui nous touchent?», a questionné M. Rosenstiel, lors d'une conférence des rédacteurs en chef de l'Associated Press tenue mercredi à Las Vegas.

Selon M. Rosenstiel, les salles de rédaction doivent compléter la transition entre un produit - le «journal papier» - et un service qui inclut Internet, les appareils électroniques sans fil et autres types de produits, afin de livrer l'information aux consommateurs. «La transition peut se faire en douceur, mais elle doit se faire», a-t-il affirmé.

Selon le sondage, dont les résultats ont été dévoilés en juillet, seulement cinq pour cent des éditeurs de journaux pouvaient prédire avec confiance à quoi ressembleraient leurs activités dans cinq ans. Les autres étaient répartis de façon égale entre «quelque peu confiants» et «très peu ou pas du tout confiants».

«Les éditeurs m'ont paru prudents et à peine plus confiants que peu confiants, précise l'étude. Devant autant d'incertitude, plusieurs éditeurs ont pointé la volonté de leurs employés d'accepter le changement et d'affronter sans crainte les nouvelles technologies, pour faire face à la concurrence.»

Le sondage a été mené auprès d'éditeurs de journaux de 15 villes de quatre régions des Etats-Unis, et de cadres supérieurs de 259 journaux américains.

Les rédacteurs présents à la conférence jonglent aujourd'hui avec des questions qui ne leur auraient jamais traversé l'esprit il y a 20 ans avant qu'Internet ne devienne un outil quotidien.

De nos jours, les journaux éprouvent des difficultés à générer des revenus équivalents par le biais d'Internet, et ont subi des pertes en revenus publicitaires qui les ont forcés à éliminer des emplois et à prendre de difficiles décisions relatives au contenu.