Une importante campagne de pourriels est menée depuis vingt-quatre heures pour gonfler artificiellement certains cours de Bourse, augmentant de 30% le nombre totals de spams reçus par les internautes dans le monde, a annoncé mercredi la firme britannique de sécurité Sophos.

Une importante campagne de pourriels est menée depuis vingt-quatre heures pour gonfler artificiellement certains cours de Bourse, augmentant de 30% le nombre totals de spams reçus par les internautes dans le monde, a annoncé mercredi la firme britannique de sécurité Sophos.

La firme a détecté environ 500 millions de mails conseillant aux internautes d'investir dans la société Prime Time Stores Inc., une entreprise américaine de commerce de détail. Ce chiffre est un record, selon Sophos, dans cette catégorie de spams baptisée «gonfler puis vendre» («pump and dump»).

La tactique du «gonfler puis vendre» consiste à acheter des actions d'une société puis à orchestrer une campagne de spams pour promouvoir cette société et inciter les internautes à en acheter des titres. Ensuite, les spammeurs n'ont plus qu'à attendre que le titre monte pour revendre leurs actions et engranger des profits.

«Cette nouvelle campagne a été d'abord repérée il y a vingt-quatre heures en Allemagne et a entraîné une hausse de 30% du nombre de spams dans le monde, en comparaison avec les niveaux habituels», a indiqué à l'AFP Graham Cluley, spécialiste des technologies chez Sophos.

«C'est étonnant. C'est l'une des plus importantes campagnes de pourriels que nous ayons jamais vues», a-t-il commenté.

Le courriel se présente comme un communiqué de presse annonçant l'ouverture de nouveaux magasins de Prime Time Stores à Puerto Rico et invite les internautes à prendre part au futur succès de l'entreprise.

Prime Time Stores n'était pas joignable dans l'immédiat pour commenter cette information.

Selon Sophos, les spams du type «gonfler puis vendre» représentent désormais 25% de tous les pourriels envoyés, contre seulement 0,8% en janvier 2005.

La firme britannique utilise des «pièges à pourriels» pour attraper puis bloquer ces messages indésirables.