L'Estonie proposera à la réunion des ministres de la justice de l'Union européenne la semaine prochaine que les cyberattaques soient considérées par l'UE comme des actes de terrorisme, a indiqué jeudi le ministre estonien de la justice, Rein Lang.

L'Estonie proposera à la réunion des ministres de la justice de l'Union européenne la semaine prochaine que les cyberattaques soient considérées par l'UE comme des actes de terrorisme, a indiqué jeudi le ministre estonien de la justice, Rein Lang.

«Nous sommes partisans d'assimiler de telles choses à des actes terroristes, comme le font maintenant les Américains», a déclaré M. Lang lors d'une conférence de presse.

«Je m'attends à une discussion très intéressante sur ce point» lors de la réunion mercredi, a-t-il ajouté.

Le Premier ministre estonien Andrus Ansip a réitéré lors de la même conférence de presse ses accusations selon lesquelles plusieurs attaques informatiques contre des sites d'institutions estoniennes, survenues après le déplacement fin avril d'un monument soviétique à Tallinn, étaient lancées depuis les ordinateurs du Kremlin.

MM. Lang et Ansip ont affirmé que ces attaques, indépendamment du fait que le Kremlin en soit conscient ou non, avaient été bien organisées et constituaient une grave atteinte à la sécurité.

«Ces attaques sont venues directement des adresses IP du bureau du président» russe, a affirmé M. Ansip.

«Si les ordinateurs (du Kremlin) étaient utilisés non-intentionnellement, cela veut dire que les ordinateurs de l'administration russe peuvent servir à des attaques criminelles», a déclaré M. Lang.

Moscou a démenti une quelconque implication dans les cyberattaques massives qui avaient forcé les autorités estoniennes à fermer temporairement l'accès à leurs sites internet. Plusieurs attaques avaient aussi visé des intérêts privés, comme les banques.

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