Desjardins est à nouveau la cible d'un «cyberfraudeur». Mais cette fois, l'appât semble bien trop grossier pour être avalé...

Desjardins est à nouveau la cible d'un «cyberfraudeur». Mais cette fois, l'appât semble bien trop grossier pour être avalé...

Voici une copie d'un courriel reçu hier au Soleil. Évidemment, les fautes d'orthographe sont reproduites intégralement.

«Cher Client,

Nous avons récemment déterminés (sic) que votre compte en ligne AccesD est sur le point d'expiré (sic). Vous devez vous identifier avant le : 25 novembre 2005 (sic) pour conserver votre compte en ligne actif.

Si vous ne le faites pas, nous serons dans l'obligation de fermer votre compte indéfinitivement (sic !).

Pour vous identifier et conserver votre compte actif, cliquez ci-dessous : (suit l'adresse qui vous permettrait d'être pris au piège).

Nous apprécions votre appui et support, car nous travaillons tous ensemble pour conserver les solutions en ligne au particulier un endroit sûr pour y éffectuer ses transactions. (Rassurant !)

Département de confiance et de sécurité

Solutions en ligne Desjardins»

Sites piégés

Ce genre de fraude commence à être bien connu des consommateurs. Si la personne qui reçoit le courriel se rend à l'adresse indiquée, il lui sera demandé de fournir des renseignements personnels : numéros de comptes bancaires et de cartes de crédit, numéro d'assurance sociale, date de naissance, etc. Tout ce qu'il faut pour être victime d'un vol d'identité.

Contrairement au courriel ci-dessus, plusieurs fraudeurs raffinent leurs méthodes et sont de plus en plus crédibles, affirme Nathalie Genest, chez Desjardins. L'institution fait maintenant affaire avec une firme extérieure chargée d'intercepter les courriels frauduleux avant qu'ils ne partent. "C'est en quelque sorte réduire les mailles du filet", illustre Mme Genest.

Phonebusters, une organisation de prévention des fraudes, estime qu'une faible proportion seulement des consommateurs tombent dans le piège. Ce qui n'empêche pas les auteurs de vols d'identité de récolter des millions de dollars.

Gageons que ce ne sera pas le cas cette fois.