Le sans-fil est-il nocif pour la santé? Si l'on en croit le recteur de l'Université Lakehead, les doutes sont assez élevés pour empêcher les étudiants de profiter d'un accès Internet sans fil.

Le sans-fil est-il nocif pour la santé? Si l'on en croit le recteur de l'Université Lakehead, les doutes sont assez élevés pour empêcher les étudiants de profiter d'un accès Internet sans fil.

Fred Gilbert, recteur de la petite université de Thunder Bay, n'entend pas permettre que l'on implante un réseau Wi-Fi sur le campus tant et aussi longtemps qu'il n'aura pas reçu l'assurance que les champs électriques et magnétiques sont sans danger pour ses étudiants.

L'homme affirme que la littérature scientifique fait état de conséquences significatives pour la santé.

«C'est particulièrement pertinent chez les jeunes. La plupart de nos étudiants sortent de l'adolescence et grandissent encore. Nous voulons simplement prendre des précautions et fournir un environnement qui ne présente pas de risques potentiels» a dit Fred Gilbert à IT Business.ca.

Le chef de la division des technologies de l'information à l'Université de Sherbrooke, où près de la moitié du campus est couvert par le sans fil, croit que le recteur de l'Université Lakehead a peut-être réagi rapidement.

«Le Wi-Fi est sur les mêmes fréquences qu'un four micro-ondes ou qu'un téléphone sans fil, dit Jocelyn Pilon. Si c'est nocif pour la santé, il y a beaucoup de monde dans le trouble! Je ne veux pas dire que ça ne l'est pas. C'est possible que ça ait une influence. Mais interdire le 2,4 gigahertz, c'est interdire les fours micro-ondes, les ouvre-portes de garages, etc.»

Santé Canada a confié à IT Business qu'une étude qui démontre qu'il n'y a pas de risques pour la santé associés aux niveaux d'expositions permis au Canada sera publiée plus tard cette année.

À l'Université de Sherbrooke, Jocelyn Pilon croit que le débat sur le sans fil et les fréquences est nécessaire, et affirme que l'institution pour laquelle il travaille a pesé le pour et le contre.

«On se dit, qu'est-ce qui est pire? Offrir un réseau sans fil qui permet aux étudiants de travailler à l'ombre d'un arbre en étant connecté sur Internet? Ou obliger les étudiants à être enfermés dans une salle avec de l'air recyclé et les émanations de 30 ordinateurs? Ce n'est jamais tout noir ou tout blanc.»

Les étudiants de l'Université Lakehead semblent partager cet avis et ne semblent pas près d'abandonner l'idée d'instaurer un réseau Internet sans fil.

Le président de l'association étudiante, Adam Krupper, a affirmé à Reuters qu'il estime qu'un millier des 7500 étudiants possèdent un ordinateur portable qui peut capter un signal sans fil. Il affirme que la plupart des étudiants veulent «vraiment, vraiment» un réseau sans fil.

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