Les espions, escrocs et voleurs sur le Web prolifèrent contre une infrastructure américaine vulnérable, ce qui, à la longue, érode la sécurité et le bien-être américains, révèle la plus récente évaluation du renseignement américain de ce qui menace le pays.

Publiée jeudi, l'évaluation annuelle des menaces internationales indique qu'une destruction catastrophique de l'infrastructure est peu probable, mais place néanmoins les attaques informatiques en haut du terrorisme sur la liste des dangers auxquels la nation fait face.

La fréquence, l'échelle, le degré de sophistication et la gravité des impacts des menaces informatiques à la sécurité nationale et économiques augmentent, indique l'évaluation faite par le bureau du directeur du renseignement national.

Les autorités n'imaginent pas un «cyber Armageddon» qui handicaperait l'infrastructure américaine tout entière. Ils prévoient plutôt une série d'actes de piratage «de niveau bas à modéré» perpétrés par différentes sources. Cela imposera des coûts accumulés à la compétitivité économique et à la sécurité nationale, indique le rapport.

La Russie, la Chine, l'Iran et la Corée du Nord seraient les ennemis informatiques principaux.

Les autorités se disent également de plus en plus inquiets que les attaques visent à modifier ou à détruire des données cruciales, ce qui pourrait nuire aux marchés financiers et à la confiance des entreprises.

De manière plus générale, l'évaluation constate une situation mondiale de plus en plus incertaine. Il y aurait plus de repaires sécuritaires pour les terroristes en ce moment qu'à tout autre moment de l'histoire récente.

«L'instabilité imprévisible est la nouvelle norme», a exposé James Clapper, le directeur du renseignement américain, devant le comité des services armés du Sénat.