La Russie a présenté mardi une nouvelle version plus performante de son téléphone intelligent à deux écrans, le YotaPhone-2, faisant l'éloge de cet appareil russe qu'elle compte vendre dans une vingtaine de pays.

Les deux écrans de ce YotaPhone-2 «de la nouvelle génération» - un traditionnel en couleur et un deuxième en noir et blanc utilisant la technologie d'encre électronique des liseuses sur sa face arrière - «sont entièrement tactiles», s'est félicité la société russe Yota Devices dans un communiqué.

«Cela veut dire que l'utilisateur peut tout faire avec son téléphone - envoyer des textos, répondre aux courriels, utiliser la calculatrice - en se servant du deuxième écran aussi bien que du premier», souligne le communiqué.

Dans le premier téléphone intelligent YotaPhone, présenté en décembre dernier, seul l'écran principal était tactile, rappelle la société.

Le YotaPhone-2, d'un poids de 145 grammes, est doté d'un plus grand écran principal - d'une taille de 5 pouces - par rapport aux 4,3 pouces de son prédécesseur, et un deuxième écran de 4,7 pouces, selon le communiqué.

Ce second écran reste toujours allumé, permettant à l'utilisateur d'afficher l'heure, son agenda, ses messages, une carte ou encore un flux d'informations ou de publications en provenance des réseaux sociaux sans avoir à «réveiller» son téléphone.

«Les deux écrans fonctionnent en cas d'utilisation des gants et restent sensibles même si leur surface est touchée par l'eau», souligne le communiqué. De plus, ils consomment très peu de batterie et peuvent ne pas être rechargés pendant plus de deux jours, assure son constructeur.

Le prix de l'appareil, assemblé en Chine, est fixé actuellement à 515 euros (environ 725 $), a déclaré le PDG de la société Yota Devices, Vlad Martynov, lors de la présentation de ce nouveau téléphone à Moscou.

Quelque 150 000 YotaPhones-2 «ont été pré-commandés», a-t-il indiqué, sans plus de précision.

Au total, la société compte vendre les YotaPhones-2 dans une vingtaine de pays en 2015, a-t-il ajouté.

YotaPhone est un projet très symbolique pour la Russie, qui a annoncé cette semaine le lancement d'un programme «Made in Russia» d'envergure pour produire des biens de consommation russes et compenser l'effet des sanctions occidentales qui sapent son économie.

La Russie est frappée de plein fouet par les sanctions de l'Union européenne et de Washington qui accusent Moscou de soutenir militairement les séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine.