Des capteurs au sol et des satellites seront bientôt mis à disposition des autorités italiennes pour aider à préserver le site archéologique de Pompéi, près de Naples, a annoncé jeudi le groupe italien Finmeccanica qui fournira le matériel.

Dans le cadre de cette initiative intitulée «Pompéi: give it a future» (Un avenir pour Pompéi), le géant italien de l'industrie aérospatiale et de défense offre à travers un contrat avec le ministère de la Culture, 1,7 million d'euros de biens et services pour protéger Pompéi.

Le groupe, à travers plusieurs de ses sociétés, a établi une liste de trois priorités pour Pompéi, classé au patrimoine mondial de l'Unesco.

Les spécialistes contrôleront ainsi le risque des mouvements de terrain dus aux pluies, la gestion opérationnelle du site et l'établissement de diagnostics concernant l'état des structures sur place.

Le projet aura une durée de trois ans et les données recensées par satellite et grâce aux capteurs sans fil sur place seront disponibles sur internet, précise Finmeccanica.

Ces instruments permettront ainsi de relever sur une superficie de 10 km2, non seulement Pompéi mais également les zones limitrophes, des mouvements de terrain lents.

Ces données seront transmises aux spécialistes qui s'occupent de l'entretien et de la préservation du célèbre site archéologique qui a durement souffert ces dernières années d'un manque de fonds en raison des coupes budgétaires.

De nombreux effondrements ont ainsi été enregistrés à la suite de fortes pluies au cours des deux-trois dernières années.

L'Union européenne a accordé une aide de 105 millions d'euros pour le lancement d'un plan d'entretien et restauration du site.

Pompéi, ensevelie sous les cendres par l'éruption du Vésuve le 24 août 79, constitue malgré tout l'ensemble le mieux conservé d'une ville de l'époque romaine.