Les entreprises dans le monde ont enregistré une hausse de 25% des incidents de sécurité informatique détectés en un an, dont près d'un tiers sont attribués à des employés, selon une étude de PwC publiée lundi.

Cette enquête est issue de 9600 réponses émanant de PDG, directeurs financiers et responsables de la sécurité informatique répartis dans 115 pays.

La hausse du nombre d'incidents détectés «s'explique par deux faits: une augmentation des attaques toujours plus sophistiquées, mais aussi une amélioration de la capacité des organisations à détecter les intrusions dans leur système d'information», souligne le cabinet d'audit PricewaterhouseCoopers (PwC) dans son communiqué.

Le budget moyen alloué à la sécurité a ainsi grimpé de 51% par rapport à 2012, pour atteindre 4,3 millions de dollars en 2013, indique l'étude.

Le coût de ces «incidents» est aussi en hausse: le nombre de responsables ayant déclaré une perte de plus de 10 millions de dollars a augmenté de 51% depuis 2011.

La première source d'incident «demeure externe: 32% des dirigeants attribuent les incidents de sécurité aux pirates, soit une augmentation de 27% par rapport à l'année dernière. En revanche, si les attaques menées par des États étrangers sont très médiatisées, elles ne représentent que 4% des incidents détectés», est-il précisé.

Mais la menace vient aussi très souvent de l'intérieur: 31% des incidents de sécurité sont attribués à des employés, 27% à des anciens collaborateurs et 16% à des prestataires de l'entreprise. Plusieurs réponses étaient possibles, donnant un total supérieur à 100.

«Une menace interne souvent sous-estimée par les entreprises, qui ne la considèrent pas comme un réel risque», selon PwC.

«Cette situation s'explique notamment par le fait que de nombreux collaborateurs et prestataires ont accès au réseau interne de l'entreprise et bénéficient d'un niveau de confiance très élevé, voire trop élevé», juge Philippe Trouchaud, spécialiste de la sécurité informatique chez PwC.

Ces incidents ciblent en priorité les données des collaborateurs (35%) et des clients (31%), qui sont les plus simples à récupérer, est-il précisé.