Le marché de la mobilité informatique semblant se fractionner, la société Asustek a cru bon d'y remédier en lançant le Padfone, un téléphone intelligent animé par Android qui n'a qu'à être glissé à l'arrière d'un moniteur de plus grande dimension afin de créer une tablette numérique.

ASUSTeK Computer inc., un fabricant taïwanais qu'on connaît mieux en Amérique sous le joli sobriquet Asus, a présenté plus tôt cette semaine une version préliminaire du Padfone, un appareil qui pourrait très bien être mis en marché, si la réaction de la critique n'est pas trop virulente à son effet. Il faut dire qu'elle n'a pas été particulièrement tendre non plus.

Ainsi, grâce à une (autre) version du système mobile Android, de Google, prenant à nouveau le nom d'un savoureux dessert glacé, le Padfone pourra adapter la résolution et le comportement des applications qu'on y installe en fonction de l'écran sur lequel elles s'afficheront.

Android 3.4, alias Sandwich à la crème glacée (Ice Cream Sandwich), devrait fusionner les systèmes Android conçus pour les téléphones intelligents et la version dédiée exclusivement aux tablettes, ce qui permettra, comme le propose déjà iOS du côté d'Apple, de créer des applications compatibles avec tous les formats d'appareils Android sans égard à leur nature.

Grâce à ce système, une application lancée sur le téléphone Padfone pourra s'afficher sur son écran de 4,3 pouces, et il suffira de passer en mode tablette pour tout voir sur grand écran de 10 pouces.

Autre caractéristique de la pseudo-tablette: elle est dotée d'un haut-parleur de meilleure qualité, et d'une pile qui prolonge l'autonomie du téléphone.

Asus insiste sur le fait qu'un tel design permet de n'utiliser qu'une seule carte SIM et un seul forfait de téléchargement de données pour tous ses besoins mobiles, une solution plus abordable que d'avoir une carte SIM pour le téléphone et une autre pour la tablette.

Ce concept n'est pas sans rappeler celui du Atrix, un téléphone Android de la société américaine Motorola qu'on n'a qu'à brancher à un périphérique prenant la forme d'un netbook afin de remplacer, en quelque sorte, un ordinateur personnel ultraportable.

Si ça semble tout à fait logique en théorie, en pratique, c'est un peu plus compliqué: non seulement est-ce qu'on doit faire avec une certaine perte d'efficacité lorsque les applications ne sont pas conçues exprès pour une telle polyvalence, mais en plus, le prix de détail d'un tel ensemble est souvent au moins aussi cher que celui de deux appareils distincts.

À ce sujet, on en saura plus au courant de l'automne, le Padfone devant apparemment être mis en marché en Asie avant les Fêtes.