La tablette de Research in Motion est en vente au Canada et aux États-Unis depuis ce matin, mais les consommateurs ne semblent pas avoir répondu en grand nombre à l'appel de la PlayBook.

Est-ce que les mauvaises critiques ont eu raison de l'enthousiasme des consommateurs? Chose certaine, bien que plusieurs magasins aient annoncé qu'ils avaient grand nombre de tablettes à vendre, les consommateurs n'étaient pas au rendez-vous ce matin.

Les magasins Future Shop ont ouvert les portes deux heures à l'avance pour accueillir les acheteurs. À la succursale de la rue Sainte-Catherine à Montréal, personne ne faisait la file à 8h pour mettre la main sur la PlayBook. On est loin d'un lancement de tablette Apple.

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«Ce n'était pas la même clientèle», reconnaît le porte-parole de Future Shop, Thierry Lopez.

Il affirme que les clients se sont «rué à l'heure du lunch», mais refuse de dire combien de tablettes ont été vendues au magasin de la rue Sainte-Catherine, sinon pour mentionner qu'une cliente en a acheté 32.

Chez Sears au Carrefour Laval, on avait également organisé un lancement spécial pour la tablette de RIM. Une rareté pour la chaîne de magasins, qui pour la toute première fois offre à ses clients une tablette numérique.

À 14h, une seule tablette avait trouvé preneur.

«On est déçus, c'est évident, dit le directeur du magasin du Carrefour Laval, Ron Dumas. Il y a beaucoup de gens qui sont venus la voir, notamment parce qu'on en fait tirer une.»

Il ne perd pas espoir qu'un engouement se crée. «C'est la première journée, il n'y a aucun vent de panique de notre côté. Les téléphones ont beaucoup sonné, les gens sont intéressés», dit-il. Ron Dumas mise notamment sur le fait que son magasin dispose d'une assez grande quantité de tablette avec 64 Go de mémoire, «en quantité très limitée ailleurs».

Le scénario semble être le même aux États-Unis. L'agence Reuters rapporte que seulement trois PlayBook avaient été vendues à un Office Depot de New York, 20 minutes après l'ouverture.

Il faut dire que les critiques n'ont pas été tendres envers la PlayBook. Plusieurs journalistes spécialisés ont conseillé aux acheteurs d'attendre avant de se procurer la tablette, un appareil «à moitié terminé», selon le New York Times.

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