Le patron d'Apple Steve Jobs a affiché sa conviction que la démocratie repose sur une «presse saine» et que les lecteurs seront prêts à payer pour lire les quotidiens et magazines consultables sur l'iPad ou d'autres appareils reliés à internet.

«Je ne détesterais rien de plus que de nous voir nous transformer en une nation de blogueurs», a dit M. Jobs mardi soir lors d'un entretien organisé dans le cadre du salon All Things Digital, consacré aux nouvelles technologies, à Rancho Palos Verdes en Californie.

«L'une de mes très fermes convictions est que la démocratie dépend d'une presse libre et saine», a asséné le patron de la marque à la pomme, dont l'iPad a fait son arrivée dans les magasins vendredi dernier en France, en Allemagne, au Japon et en Australie, notamment.

Apple, a encore observé Steve Jobs, est tout à fait disposé à aider les médias à trouver de nouveaux supports payants qui leur permettront de continuer à remplir leur mission de collecte d'informations.

«Je pense que les gens sont prêts à payer pour obtenir du contenu. Je crois aux médias et je crois à la diffusion de l'information», a dit Steve Jobs.

Et pour que les sites internet d'information soient viables, M. Jobs estime nécessaire de «ne pas hésiter à demander cher» et à «offrir beaucoup de contenu».

«Je suis en train d'essayer de convaincre (les patrons de presse) qu'il est dans leur intérêt de proposer des prix plus élevés que pour la presse papier», a-t-il poursuivi.

Lundi, Apple a annoncé avoir vendu deux millions d'iPad, dont 1,4 million aux États-Unis, depuis le lancement de la tablette le 3 avril.