Un groupe de membres du Congrès américain chargé de la lutte contre le piratage audiovisuel a souligné mercredi les mauvaises performances du Canada, de la Chine, du Mexique, de la Russie et de l'Espagne, qu'ils ont placés en tête d'une liste de pays à surveiller.

Selon ce groupe de parlementaires (Congressionnal International Anti-Piracy Caucus), le niveau de piratage et de vol de propriété intellectuelle atteint «un niveau inquiétant» dans ces cinq pays, qui ont été placés en tête de leur «Liste 2010 d'observation du piratage international».

Les parlementaires américains se sont dits «très déçus par l'absence de progrès sensibles réalisés au cours de l'an dernier» pour protéger la propriété intellectuelle par ces cinq pays, qui étaient déjà en tête de leur liste en 2009.

Le groupe, qui comprend quelque 70 sénateurs et représentants, a également publié mercredi sa liste des «contrevenants notoires» que sont les sites internet proposant des copies non autorisées du travail de créateurs américains, parmi lesquels les sites chinois Baidu, canadien isoHunt, ukrainien MP3fiesta, suédois The Pirate Bay, allemand Rapidshare et luxembourgeois RMX4U.

Les parlementaires américains appellent les partenaires commerciaux des États-Unis à «agir contre des sites internet installés à l'intérieur de leurs frontières et dont le modèle économique est fondé sur la diffusion illégale de contenus».

«Nous perdons des milliards et des milliards de dollars à cause du manque de protection des droits d'auteurs», a souligné le sénateur républicain Orrin Hatch, accusant ces cinq pays de «voler les Américains».

«Les États-Unis sont du mauvais côté du plus grand vol de propriété intellectuelle de l'histoire de l'humanité», a renchéri son collègue démocrate Sheldon Whitehouse.

Citant des chiffres du secteur, les parlementaires américains soulignent que le piratage représente un manque à gagner de 25 milliards de dollars par an pour les entreprises américaines.