Les groupes informatiques américains IBM et Intel ont chacun présenté lundi de nouveaux processeurs surpuissants, le premier intégrant ce nouveau produit à une nouvelle offre intégrée de serveurs.

Les serveurs de la série Power7 d'IBM sont présentés alors que le groupe Oracle, qui vient tout juste d'avaler Sun Microsystems, affiche ses ambitions dans le domaine des serveurs intégrés.Le directeur général des systèmes IBM Ross Mauri a assuré lors d'une conférence de presse à New York que la série Power7 apportait «deux fois plus de performance pour une consommation divisée par quatre», avec une bien plus grande stabilité grâce à l'existence de quatre à huit coeurs dans son micro-processeur, permettant de gérer «des millions de transactions en temps réel».

De tels serveurs sont notamment adaptés aux compagnies d'eau ou d'électricité voulant analyser plus finement la consommation de leurs clients, ou aux sociétés financières voulant passer un grand nombre de transactions en même temps, a fait valoir IBM.

Outre Oracle/Sun, IBM affronte la concurrence d'Intel, qui a annoncé lundi un nouveau processeur de sa gamme Itanium, le 9300 doté de quatre coeurs et promettant une performance doublée par rapport aux produits existants d'Intel.

Ce nouveau processeur, qui avait reçu le nom de code de Tukwila avant son lancement, sort avec plus d'un an de retard sur l'échéancier prévu, mais comporte comme escompté deux milliards de transistors, un record.

En France, Intel a souligné que la Caisse nationale d'allocations familiales française (Cnaf) avait déjà choisi un serveur Bull équipé d'un processeur Itanium.

«Nos tests montrent que la puissance supplémentaire de l'Itanium 9300 nous permettra de rassembler plusieurs centres de données en un», a déclaré un responsable de la Cnaf cité dans le communiqué d'Intel, Gérard Russeil.

Le serveurs équipés de la nouvelle puce Intel devraient sortir sous 90 jours, tandis qu'IBM a annoncé la commercialisation de sa nouvelle génération de serveurs d'ici à la fin mars.