Le magazine Protégez-vous consacre son numéro du mois de décembre aux téléviseurs ACL et plasma, réunis dans la grande famille des appareils haute définition.

Le grand virage annoncé de la haute définition (HD) affiche toutefois une réalité : les prix élévés ne mènent pas à une meilleure satisfaction.

Émilie Brunelle, chargée de projets au département des tests pour Protégez-vous, insiste pour dire que le consommateur intéressé par la haute définition ne devrait pas payer plus cher pour obtenir la version HD intégrale, en raison de l'état actuel de la technologie. Ce débours supplémentaire n'en vaut pas la peine.

«Les téléviseurs HD et HD intégrale ont obtenu les mêmes performances en matière d'affichage selon notre panel d'experts», a indiqué Émilie Brunelle. Cette technologie évoluant rapidement, l'investissement doit se faire de manière réfléchie en évaluant bien les besoins et en ayant l'oeil ouvert sur les aubaines.

«Il importe de considérer nos besoins et de s'informer sur les produits pour distinguer le vrai du faux. Ça bouge très vite et les téléviseurs disponibles présentement seront rapidement dépassés par de plus performants. Et avec l'arrivée des Fêtes, on voit des rabais assez impressionnants», mentionne-t-elle.

Les prix des téléviseurs de 32 à 52 pouces évalués par Protégez-vous oscillaient entre 700 $ et 2550 $, les plus élevés étant pour la HD intégrale. Mme Brunelle précise que les prix ont chuté de près de la moitié en moins de deux ans. Un téléviseur HD de 42 pouces vendu 2300 $ en 2006 se retrouve aujourd'hui à 1200 $ et parfois moins selon les points de vente.

Le câble aussi...

Il importe aussi de mentionner que les appareils HD ne sont pas vendus câblés, ce qui veut dire que pour pouvoir brancher le téléviseur, il faudra d'abord se procurer un câble, qui coûte entre 30 $ et plus de 120 $. Il s'agit d'une fourchette de prix qui est un autre leurre, selon Protégez-vous.

La qualité d'affichage n'est pas tributaire de la qualité du signal. Pour Émilie Brunelle, les vendeurs mettent beaucoup de pression sur les consommateurs pour qu'ils optent pour le câble le plus coûteux. Une dépense inutile selon le magazine, puisqu'en numérique, le signal va passer ou ne passera tout simplement pas.

Émilie Brunelle est catégorique : «Dès que le signal est reçu, on obtient la meilleure image à l'écran possible. Les vendeurs mettent beaucoup de pression pour amener le consommateur à choisir le câble le plus coûteux, mais qu'il s'agisse d'un câble à 30 $ ou à 120 $, il n'y a pas eu de différence dans la qualité des images affichées.»