Une première étape a été franchie par Sony qui distribue depuis le début du printemps les premiers modèles de son XEL-1, un petit téléviseur de 11 pouces à dalle de matériel organique qui éclipse tout qu'on a jamais pu voir en matière de qualité d'images, toutes technologies confondues, y compris les plus sophistiqués des écrans d'ordinateurs.

Ce qui frappe cependant avant tout, c'est la minceur de l'écran : tout au plus 3 mm. Le panneau est suspendu sur un bras qui le relie à la base où la partie électronique est logée. Les diodes électroluminescentes organiques émettent de la lumière quand elles sont soumises à un courant électrique et n'ont donc pas besoin de rétroéclairage, comme les ACL. D'où une économie d'énergie plus que substantielle.

Cela donne également un écran au temps de réponse exceptionnellement rapide, sans aucune rémanence.

L'utilisation de couches organiques distinctes pour le rouge, le vert et le bleu fait que l'OLED n'utilise pas de filtre de couleurs et permet d'obtenir des teintes exceptionnellement vives et un rapport de contraste jamais vu de un million à un. Chaque pixel s'éteint complètement, de sorte qu'on peut vraiment parler de noir pur à 100 %.

Le Sony XE-1 est évidemment au meilleur de son avantage avec le signal haute définition d'un lecteur Blu-ray.

Cette première mouture de téléviseur OLED à écran de 11 pouces coûte la bagatelle de 2499 $. On n'ose pas penser à ce que pourrait coûter un grand écran de 42 ou de 52 pouces!

Des ACL aguichants

La qualité des dalles ACL portant la griffe de Sharp n'est plus à faire... même si le plus souvent on ne connaît pas ces écrans sous le nom de leur fabricant mais sous celui des marques qui ont choisi le produit de la corporation nippone pour les besoins de la cause: Sony, Toshiba, Samsung... JVC vient de s'ajouter à la liste avec sa nouvelle série LT-P déclinée en tailles 42, 47 et 52 pouces.

À une image d'une qualité impressionnante s'ajoute ce qui semble être une première dans l'industrie: une station d'accueil intégrée pour l'iPod qui ouvre une route directe au grand écran pour le petit lecteur d'Apple. Signe évident, également, de l'invasion inexorable du multimédia.

On peut donc regarder les vidéos stockés sur l'iPod, en plein écran ou en médaillon, avec ou sans son, ou écouter sa musique en regardant une émission de télévision. La base sert aussi de chargeur. Le diaporama de photos se fait par la prise USB et il est possible de brancher une clef de mémoire. Un beau et bon téléviseur, pas trop cher à 1699 $. (Vu à La Clé de Sol)

Bien servi par lui-même

Mais Sharp ne se contente pas de répondre aux commandes, il fabrique également des téléviseurs... et des bons. Ce qui lui permet de concurrencer ses meilleurs clients.

Voici donc qu'il lance un défi aux champions de l'ACL avec les modèles AQUOS de sa série Special Edition SE94 (en tailles 46, 52 et 65 pouces).

Les nouveaux venus utilisent la nouvelle technologie d'écran au niveau de noir amélioré, au rapport de contraste de 27 000:1 et au temps de réponse de 4 ms, l'un des plus rapides du moment.

Ces écrans bénéficient du traitement 10 bits, offrant 64 fois la reproduction d'expression de couleurs que dans un écran 8 bits.

À ces caractéristiques appelées à faire école s'ajoute l'utilisation d'un système de rétroéclairage à cinq longueurs d'ondes et l'affichage de trame au 1/120e de seconde qui lisse la transition entre les trames vidéo et assure une image plus nette. Un coup de maître.

Le 46 pouces est vendu 2999 $ et le 52 pouces, 3799 $. (Vus chez Stéréo Plus Bouvier)