Le groupe japonais Fujitsu a signé un contrat de 740 millions d'euros avec le groupe britannique d'informations financières Reuters, dont il va moderniser le système informatique tout en reprenant la quasi-totalité de l'équipe technique, selon un communiqué diffusé jeudi.

Le groupe japonais Fujitsu a signé un contrat de 740 millions d'euros avec le groupe britannique d'informations financières Reuters, dont il va moderniser le système informatique tout en reprenant la quasi-totalité de l'équipe technique, selon un communiqué diffusé jeudi.

Ce «contrat historique» d'une durée de 10 ans prévoit le transfert de 529 collaborateurs, partenaires et sous-traitants de Reuters chez Fujitsu Services. Cela représente la quasi-totalité de l'équipe informatique de l'agence d'informations qui compte au total 554 personnes.

L'intégration de ces personnels se fera «aux mêmes conditions sociales et sans réductions d'effectifs», affirme une porte-parole de Fujitsu.

La nouvelle infrastructure informatique sera développée et hébergée par Fujitsu Services. Reuters, dont la fusion avec le canadien Thomson devrait être effective fin 2007 ou début 2008, estime que cette nouvelle configuration devrait lui permettre de réaliser plus de 220 millions d'euros d'économies.

L'objectif du contrat est de transformer l'ensemble des réseaux informatiques internes de l'agence Reuters, afin que les utilisateurs finaux (médias, salles de marchés, etc.) bénéficient d'un accès sécurisé et continu à l'ensemble des informations et des services informatiques et ce, de n'importe quel endroit de la planète, précise le groupe nippon.

Reuters, connu pour son activité d'agence de presse internationale, est surtout un spécialiste de l'information financière en temps réel. Le groupe a accepté en mai d'être racheté pour 8,7 milliards de livres en numéraire et en actions par le canadien Thomson, grand fournisseur pour sa part de bases de données financières et propriétaire de l'agence de presse financière Thomson Financial.

Leur alliance doit créer le plus grand groupe mondial d'informations financières, juste devant l'actuel numéro un, l'américain Bloomberg, avec une part de marché de 34% contre 33%, selon les données de la publication spécialisée Inside Market Data.