Dès la rentrée 2007, le cégep de Granby mettra le paquet pour attirer les jeunes dans le secteur des technologies. Des agendas électroniques seront donnés et le portable deviendra un outil obligatoire pour les étudiants.

Dès la rentrée 2007, le cégep de Granby mettra le paquet pour attirer les jeunes dans le secteur des technologies. Des agendas électroniques seront donnés et le portable deviendra un outil obligatoire pour les étudiants.

«Les technologies, si on ne les maîtrise pas, c'est comme si nous étions analphabètes. C'est une voie d'avenir», affirme la directrice générale du cégep, Marie-Johanne Lacroix.

Trois techniques sont ciblées par l'offensive du collège: technologie du génie industriel (TGI), technique de l'électronique industrielle (TEI) et techniques de l'informatique. Les inscriptions ont chuté dans ces programmes au cours des dernières années. Aucun jeune ne s'est inscrit en génie industriel depuis trois ans et le même scénario semble se dessiner pour l'électronique industrielle. En informatique, un seul groupe a démarré l'automne dernier alors que dans les bonnes années le programme a déjà accueilli plus de 90 étudiants. «Nous voulons sauver ces programmes parce qu'il y a une demande du milieu de l'industrie. Ces milieux offrent des emplois intéressants», note la directrice des études, Nathalie Savard.

Outre une campagne de promotion dynamique, le collège a choisi de miser sur des incitatifs matériels. Un agenda électronique d'une valeur de 500 $ sera remis aux étudiants en TGI et TEI. De leur côté, les nouveaux informaticiens devront se procurer à leurs frais un portable. Le cégep a mis sur pied un groupe d'achat afn d'obtenir de meilleurs prix. Le collège assumera les frais liés à l'installation des logiciels nécessaires. Plusieurs milliers de dollars ont été investis pour implanter un système de connection sans fil. Peu importe où ils seront dans le cégep, les jeunes pourront se connecter à Internet. «On prend le pari que ça va motiver les jeunes à s'inscrire», soutient Régis Lessard, enseignant en informatique au collège.

Ce pari a porté ses fruits pour le cégep de Victoriaville. L'achat obligatoire d'un portable a permis de doubler les inscriptions en techniques de comptabilité de gestion et en informatique. «Cette année, nous avons 25 étudiants en techniques de l'informatique comparativement à une douzaine l'an passé», fait savoir la secrétaire aux affaires corporatives et communications, France Lambert.

Un projet est également en chantier à ce cégep pour améliorer le recrutement en électronique industrielle. L'institution veut regrouper sous un même toit les étudiants en électronique du niveau professionnel et ceux du collégial. «Les étudiants du professionnel pourront gagner une année d'étude s'ils décident de faire leur diplôme d'études collégiales (DEC)», explique Mme Lambert. En voyant les tâches différentes réservées à chacun, peut-être que plus d'élèves du professionnel décideront de compléter un DEC, prédit-elle.

Ces incitatifs sont devenus un incontournable, considère Michel Munger, enseignant en TEI à Granby. Seuls neuf étudiants se sont inscrits à cette technique en 2006 et M. Munger prévoit que 30 % abandonneront avant la fin. Celui-ci ne sait plus quoi répondre aux nombreuses entreprises à la recherche de finissants. «Toutes les semaines, je reçois des offres d'emploi pour les étudiants. Cette année, si tout va bien, nous aurons cinq diplômés. La promotion est devenue une fonction importante de notre travail», conclut-il.