Pas le temps de préparer à manger? Un océan entre soi et son conjoint? Le salon NextFest de New York a toutes les solutions, ou presque, pour faciliter la vie des humains dans le monde moderne.

Pas le temps de préparer à manger? Un océan entre soi et son conjoint? Le salon NextFest de New York a toutes les solutions, ou presque, pour faciliter la vie des humains dans le monde moderne.

Dans le grand hall installé jusqu'à dimanche, 160 «inventions de l'avenir» fruit des travaux d'entreprises et universités du monde entier réunies par le magazine des nouvelles technologies Wired, parlent d'un monde à la fois plus performant et plus incertain, des problèmes climatiques aux questions de sécurité. Robots, capteurs, toutes les technologies sont convoquées.

«Nous ne sommes qu'au début d'une révolution numérique, et nous en avons ici un aperçu», estime Chris Anderson, le rédacteur en chef de Wired.

La révolution commence avec la cuisine, qui, telle que vue par GE, est un mélange de fours, plaques de cuisson et écrans plats, bourré de capteurs et composants électroniques. La cuisine intelligente, qui par exemple limite l'usage de détergents ou programme seule le four selon le plat, peut même être appelée au téléphone par son propriétaire, à qui elle dresse la liste de ce qui reste dans le réfrigérateur et suggère des menus.

A une échelle plus modeste, le Massachusetts Institute of Technology (MIT) peut déjà fournir la cuillère qui va avec, qui identifie l'aliment et donne sa température.

Mais l'estomac n'est pas tout: rayon nourritures affectives, le «hug t-shirt» permet de serrer dans ses bras le conjoint ou l'ami pourtant à l'autre bout de la planète.

Le procédé, inventé par les deux jeunes patrons de CuteCircuit: un tee-shirt avec des capteurs posés au niveau de la taille et des épaules. L'initiateur presse son t-shirt. Les capteurs programment pression et température, et envoient le message via le téléphone portable. Quelques secondes après, l'être aimé reçoit un appel, et un câlin.

Le monde contemporain est de fait celui du voyage. La société américaine Symbol Technologies a inventé une carte d'embarquement présumée 100% sûreté et coupe-files d'attente, capable de garantir l'identité du voyageur grâce à un procédé de reconnaissance faciale, imprimée à l'enregistrement et vérifiée à la porte de l'avion. L'entreprise commence juste à approcher les aéroports.

Toujours dans un souci sécuritaire, le procédé «PayByTouch» permet de payer avec une empreinte digitale. En 2005, les Etats-Unis ont enregistré 53 mds de dollars de pertes du fait des détournements de cartes bancaires, qui dans ce pays n'ont besoin que d'une signature pour voir la facture approuvée, rappelle l'entreprise.

Autre peur: le changement climatique. «L'enjeu de l'écologie semble être devenu cette année une question grand public», constate le directeur de NextFest, Victor Friedberg, dont le salon présente des maisons préfabriquées en matériaux recyclables.

A noter la forte présence d'objets très simples dont le but consiste à faire prendre conscience au consommateur de la quantité d'énergie qu'il dépense: rallonge qui s'allume plus ou moins selon le volume d'électricité utilisé, «Lampe Fleur» dont les pétales restent fermées ou «Radio Erratique» qui s'éteint tant que la consommation de la maisonnée reste élevée.

Mais pour se reposer de cet univers de tension et d'urgence, l'homme peut compter sur les nouveaux jeux.

Ou presque car certains peuvent se révéler difficiles à affronter. Ainsi «Brainball», qui oppose deux joueurs au front barré d'un bandeau capable de capter leur niveau de tension et d'en transmettre l'information à un ordinateur. Celui qui gagne est celui qui est le moins stressé.

Faute de relever le défi, l'humain stressé pourra cependant se tourner vers des inventions plus modestes mais sans doute aussi prometteuses: ainsi ce sac à main inventé par une étudiante de la Brunel University de Londres, dont la doublure s'éclaire et permet enfin de trouver ses clés rapidement.