Le duel de titans tant espéré n'a jamais eu lieu. Les Carabins de l'Université de Montréal arrivaient au Stade TELUS de l'Université Laval gonflés à bloc. Ils étaient déterminés à stopper à 53 la série de victoires consécutives à domicile du Rouge et Or. Ils sont plutôt repartis vers Montréal la mine bien basse, au terme d'une défaite de 30-11. Et encore une fois, l'Université Laval semble se trouver dans une classe à part, dans le petit monde du football universitaire québécois.

Devant une foule de 17 803 spectateurs survoltés, les hommes de Glen Constantin ont commencé le match en lion avec deux touchés rapides qui ont complètement déstabilisés les Carabins. Le quart Tristan Grenon a d'abord rejoint son receveur Guillaume Rioux sur 59 verges pour ouvrir la marque. Trois minutes plus tard, c'était au tour du porteur Pascal Lochard de filer sur 34 verges, suite à une passe voilée exécutée à la perfection. C'était déjà 14-0 Laval, il n'y avait que sept minutes d'écoulées et les dés étaient déjà joués.

On a beaucoup parlé de la défensive des Carabins, depuis le début de la saison, mais dimanche après-midi, c'est celle du Rouge et Or qui était sans contredit la meilleure sur le terrain. Menée par un Arnaud Gascon-Nadon en grande forme (3 sacs du quart), la brigade lavalloise a limité l'attaque des Carabins à 275 verges totales et un seul touché.

Au final, contrairement à ce que votre humble serviteur avait prédit, le Rouge et Or a maintenant remporté ses 54 derniers matchs à domicile. Il se retrouve surtout seul en tête avec une fiche de (6-0). De leur côté, les Carabins ont encaissé un premier revers, après cinq victoires consécutives. Mais rien n'est joué, puisque les Bleus et les Rouges ont rendez-vous samedi prochain au CEPSUM, pour la deuxième manche de cette série aller-retour.

William Dion passe à l'histoire

Samedi après-midi, le Vert & Or de l'Université de Sherbrooke n'a fait qu'une bouchée des Stingers de Concordia, l'emportant par la marque de 48-6. La défensive des Verts s'est illustrée, en  inscrivant elle-même deux touchés, en plus de n'accorder que petits deux placements aux Stingers.

Parlant de placements, le botteur du Vert & Or William Dion est passé à l'histoire en devenant le botteur de précision le plus prolifique de l'histoire du football universitaire canadien.  À la fin du premier quart, Dion a envoyé le ballon directement entre les deux poteaux sur une distance de 30 verges pour réussir son 72e placement en carrière. Du coup, il surpassait l'excellent Aaron Ifield des Dinos de l'Université Calgary, qui avait établi la marque en 2010.

Dion a d'ailleurs ajouté trois autres placements avant la fin de la rencontre, aidant son équipe à remporter une troisième victoire cette saison.

Ça ne va vraiment pas bien pour les Stingers, qui se sont fait complètement déclasser durant cette rencontre. Les hommes de l'entraîneur-chef Gerry McGrath se retrouvent au dernier rang de la conférence, avec une fiche de (2-4). On note surtout que leur défensive se classe bonne dernière au Québec  avec une moyenne de 38 points accordés par match. Il apparait de plus en plus évident que des changements s'imposent, chez les Stingers...

Un baume pour les Redmen

À l'inverse des Stingers, les Redmen de McGill semblent décidément sur la pente ascendante. Jeudi soir, les hommes de l'entraîneur-chef Clint Uttley ont emporté une précieuse victoire de 34-20 face aux Gaiters de l'Université Bishop's. Un gain qui fait énormément de bien à McGill, puisque c'est la première fois depuis le 3 octobre 2009 que les Redmen réussissaient à battre une équipe québécoise. Avec deux victoires, et des rencontres contre Concordia, Montréal et Sherbrooke d'ici la fin du calendrier, une place en séries éliminatoires est toujours très possible. Surtout, en battant les Gaiters par une marge de 14 points, les hommes en rouge possèdent le bris d'égalité sur les Mauves, en cas d'une fiche identique en fin de saison. On rappelle que le 29 septembre, Bishop's avait battu McGill par la marque de 26-18.