Au-delà du but magistral de Mario Götze dans les dernières minutes d'un mois entier de compétition, que retiendrons-nous de cette Coupe du monde 2014? Voilà venue l'heure du bilan.

A comme Allemagne

En défaisant l'Argentine par la marque de 1-0, à Rio de Janeiro, l'Allemagne a remporté sa quatrième Coupe du monde, après les titres de 1954, 1974 et 1990.

B comme buts

James Rodriguez, Tim Cahill, David Luiz et Robin van Persie ont marqué quelques-uns des buts les plus spectaculaires de la compétition. Avec 171 buts, le Mondial brésilien a égalé le total de 1998.

C comme Costa Rica

La surprise du chef est costaricaine. Non seulement les joueurs de Jorge Luis Pinto ont fini en tête devant un trio d'ex-champions du monde, mais encore ils n'ont été qu'à une séance de tirs au but d'atteindre le carré d'as.

D comme départs

La Coupe du monde marque traditionnellement la fin d'un cycle pour les entraîneurs. Au moins la moitié d'entre eux devraient céder leur place, ou être obligés de partir, après cette page sud-américaine.

E comme éléphant blanc

L'avenir est incertain pour quatre des stades utilisés durant le Mondial. Ainsi, les villes de Cuiabá, Natal, Brasilia et Manaus n'hébergent pas de club de première division.

F comme foule

Un total de 3 429 873 spectateurs ont assisté aux 64 matchs. Malgré un taux de remplissage frôlant les 99%, ce chiffre est en deçà de celui du Mondial de 1994, aux États Unis. À l'époque, 3 587 538 personnes avaient assisté au tournoi qui a couronné le Brésil.

G comme grèves

Si l'Afrique n'a jamais eu autant d'équipes en huitièmes de finale, le Nigeria, le Cameroun et le Ghana ont aussi fait pression sur leur fédération afin de régler des problèmes de primes. Ils ont notamment fait grève d'entraînement.

Photo Michael Dalder, Reuters

Avec 171 buts, le Mondial 2014 a égalé le record de 1998.

H comme Howard

Le gardien américain Tim Howard a battu le record d'arrêts dans un match en repoussant 15 tentatives en 120 minutes, contre la Belgique. Le tournoi a été marqué par d'autres excellentes performances de gardiens.

I comme investissement

L'État brésilien aurait investi autour de 11 milliards afin d'organiser cette Coupe du monde. Parallèlement, la banque centrale a abaissé la prévision de croissance à 1,6% pour 2014.

J comme jeunes

Le titre du meilleur jeune joueur (moins de 21 ans) été décerné au Français Paul Pogba. Si l'on remonte légèrement cette barrière d'âge, James Rodriguez (22 ans) est l'un des très grands protagonistes. Plus attendu, Neymar (22 ans) a aussi répondu aux attentes.

K comme Klose

N'en déplaise au Brésilien Ronaldo, le record de buts en Coupe du monde appartient à Miroslav Klose, dont le compteur affiche désormais 16 réalisations. Il a marqué lors de quatre phases finales consécutives.

L comme lune de miel

À coup de cotes d'écoute inégalées en soccer, le public américain s'est pris de passion pour sa sélection, éliminée en huitièmes de finale. Cela se traduira-t-il par des gains pour la MLS?

Photo Adrian Dennis, AFP

Le gardien des États-Unis Tim Howard.

M comme morsure

Il avait promis de ne plus recommencer, mais Luis Suarez a de nouveau planté ses dents dans la chair d'un adversaire. Sa morsure à l'endroit de Giorgio Chiellini lui a notamment valu une interdiction de toute activité liée au soccer pendant quatre mois.

N comme Nishimura

Dès le match d'ouverture, Yuichi Nishimura a commis une erreur d'arbitrage en accordant un généreux penalty au Brésil. Globalement, il n'y a cependant pas eu de gros scandales, malgré plusieurs décisions erronées.

O comme organisation

Malgré les craintes par rapport aux infrastructures et aux manifestations, le Mondial s'est déroulé sans accroc. «On a réussi à organiser la Coupe malgré ceux qui disaient que ce serait le chaos», s'est félicitée la présidente Dilma Rousseff.

P comme Pão de Queijo

Impossible pour les touristes de passer quelques jours au Brésil sans goûter à cette spécialité culinaire. Il s'agit d'un petit pain au fromage que l'on déguste à tout moment de la journée.

Q comme quatre ans

Le Mondial passera d'un extrême à l'autre, puisque la prochaine phase finale, dans quatre ans, sera organisée en Russie. Onze villes, réparties dans quatre grandes régions, ont été retenues.

R comme Rimet

L'opération «Jules Rimet», dont le nom rappelle celui de l'initiateur du Mondial, a permis d'arrêter 11 personnes dans le cadre d'un réseau international de revente illégale de billets. Raymond Whelan, directeur de Match Hospitality, prestataire exclusif de la FIFA, est l'un d'eux.

Photo Daniel Garcia, AFP

Luis Suarez

S comme Seleçao

Le peuple brésilien attendait son triomphe, mais la Seleçao a rapidement montré ses limites. La défaite contre l'Allemagne (7-1) fait déjà partie de l'un des chapitres inoubliables du Mondial. La réflexion a déjà débuté au pays de Pelé.

T comme technologie

Sur une frappe de Karim Benzema contre le Honduras, le 15 juin, la FIFA a utilisé pour la première fois la technologie sur la ligne de buts dans le cadre du Mondial. Fin des polémiques.

U comme universel

Jamais une Coupe du monde n'avait été tant suivie à la télévision. Dans les huit groupes du premier tour, un record a été battu par l'un des pays concernés (États-Unis, Brésil, France, Japon...). En Allemagne, la finale a été suivie par près de 35 millions de téléspectateurs.

V comme van Gaal

Il n'a peut-être pas remporté le Mondial, mais Louis van Gaal a été l'entraîneur ayant le mieux réussi. Par ses ajustements tactiques et ses changements de joueurs heureux (Tim Krul), il a hissé une jeune équipe néerlandaise jusqu'à la troisième place.

W comme Wilmots

Si un trophée récompensant les petites phrases drôles des sélectionneurs existait, le Belge Marc Wilmots en serait facilement le lauréat. «C'est quoi cette tête, Marouane? T'as peur pour ta touffe?», a-t-il notamment demandé à Fellaini. Mention spéciale au Mexicain Miguel Herrera.

X comme Xavi

Malgré quelques signes avant-coureurs, la défaite contre les Pays-Bas (5-1) est l'une des plus grosses surprises des dernières phases finales. Comme un symbole, Xavi n'a pas disputé le dernier match espagnol, en phase de groupe.

Y comme YouTube

Encore une fois, les utilisateurs de YouTube ont fait preuve d'imagination. L'un d'eux a enlevé les joueurs brésiliens lors des sept buts allemands, en demi-finale. Un autre a fabriqué un faux reportage de la télévision nord-coréenne annonçant une finale Portugal-Corée du Nord.

Z comme Zúñiga

Espérons pour le Colombien Juan Zúñiga que sa carrière ne soit pas définie par le coup de genou infligé à Neymar, en quarts de finale. Le joueur de 28 ans a été la cible de la colère brésilienne par la suite.

Photo Adrian Dennis, AFP

David Luiz et Thiago Silva après la défaite humiliante de 7-1 du Brésil en demi-finale.