Franck Ribéry, qui a fait appel de sa suspension le privant de la finale de la Ligue des champions avec le Bayern Munich face à l'Inter Milan (le 22 mai à Madrid), saura mercredi s'il est finalement autorisé à y participer avec l'examen de son recours.

Le milieu français, exclu en demi-finale aller à la 37e minute face à Lyon (1-0) pour avoir écrasé la cheville de Lisandro, a déjà purgé un de ses trois matches de suspension lors de la demi-finale retour (victoire 3-0 du Bayern).

Le 28 avril, l'instance disciplinaire de l'UEFA avait décidé de durcir la sanction automatique d'un match ferme due au carton rouge en faisant état d'une «agression».

Ribéry est attendu mercredi au siège de l'UEFA, à Nyon (Suisse), pour s'expliquer, défendre sa cause et demander la clémence. Le fait qu'il n'ait pas blessé Lisandro sur le coup, puisque l'attaquant argentin avait pu revenir sur le terrain après avoir reçu quelques soins, plaide en sa faveur.

Le Bayern Munich, qui a jugé ce carton rouge «très dur», a d'emblée fait savoir qu'il entendait «épuiser tous les recours juridiques» pour alléger la sanction afin que son Kaiser Franck puisse disputer la finale.

«Simplement une faute»

«Ce qui sera important, c'est de convaincre l'UEFA qu'il ne s'agissait pas d'un acte de violence volontaire, mais simplement une faute», avait affirmé le président du Bayern, Karl-Heinz Rummenigge sur le site internet du club.

«Si on y arrive, il y a peut-être une petite chance que Franck puisse disputer la finale, a-t-il espéré. Tous ceux qui ont joué un jour au football ont reconnu qu'il s'agissait là d'un mauvais geste. Même le joueur en question l'a expliqué, ce qui va certainement être utile».

La commission d'appel peut maintenir ou alourdir la peine, mais aussi assortir les deux matches de suspension restants de sursis. De cette décision dépendra en partie la coloration de la saison pour Ribéry.

Même si son équipe est encore en lice pour un triplé inédit en Allemagne, après s'être déjà virtuellement assuré du titre de champion national, le milieu offensif a d'ores et déjà reconnu qu'il disputait la «saison la plus dure de (sa) carrière».

Il tenait ces propos en visant la kyrielle de blessures qui ont jalonné sa saison. Et il ne croyait pas si bien dire: mi-avril, «Kaiser Franck», déjà détrôné dans le coeur des supporteurs bavarois par Robben, défraie la chronique judiciaire lorsqu'il est auditionné dans une affaire de proxénétisme pour avoir sollicité les services d'une prostituée, dont, assure-t-il, il ignorait qu'elle était mineure. Ce qu'elle a reconnu également.