Le président de la Fédération italienne de football, Giancarlo Abete, se dit confiant qu'on puisse éviter une grève des joueurs en Série A - le président de l'association des joueurs, Sergio Campana, a d'ailleurs laissé la porte ouverte à des négociations, mercredi.

«Il reste encore du temps pour éviter une grève», a dit Abete, une journée après que l'association des joueurs ait annoncé une grève pour les 11 et 12 décembre.

L'association refuse une proposition dans laquelle les clubs pourraient forcer les joueurs non désirés à s'entraîner séparément de l'équipe principale, ou bien les forcer à accepter un transfert.

En septembre, les deux parties avaient conclu une entente pour éviter une grève qui aurait eu lieu les 24 et 25 septembre.

Mardi, Campana s'est retiré des négociations avec la ligue concernant une nouvelle convention collective.

Le haut tribunal du Comité olympique italien (CONI), qui supervise tous les sports en Italie, a rencontré l'association des joueurs et la ligue, mercredi.

«Il y a encore du temps. Il y a encore 10 jours», a dit Campana en sortant de cette rencontre.

La perspective d'une grève s'est attirée sa part de critiques en Italie.

«Le droit de grève est quelque chose de trop sérieux pour être confondu avec des protestations de millionnaires, a dit la ministre italienne des Politiques de la Jeunesse, Giorgia Meloni. Par respect pour les vrais travailleurs, je leur demanderais de ne pas utiliser le mot «grève» de façon inappropriée.»

Cristiano Lucarelli, un attaquant avec Naples, a répondu que ce ne serait pas une vraie grève, car les matches seraient repris et les revenus de télé ne seraient pas perdus.

«Nous nous battons pour nos droits, pas pour de l'argent, a dit Lucarelli, membre du conseil de l'association des joueurs. Je veux rappeler à tout le monde que nous représentons 2800 joueurs, pas seulement une centaine de millionnaires.»