L'Italie, championne du monde, a idéalement démarré ses qualifications au Mondial-2010, sa victoire 2 à 1 face au Monténégro mercredi à Lecce venant conclure une série de trois succès et un nul en septembre et octobre dans le groupe 8.

Passage en revue des principaux enseignements à retenir:

Une position idéale: après 4 matches, 3 succès et 1 nul (6 buts marqués, 2 encaissés), l'Italie est confortablement installée à la première place de sa poule. Ses deux principales rivales, l'Irlande (2e, 7 pts) et la Bulgarie (3e, 3e pts) - qui ont disputé un match de moins -, connaissent des fortunes diverses: avec trois nuls, les Bulgares ont déjà beaucoup de mal, tandis que les Irlandais, forts de deux succès et d'un nul, sont encore dans le tempo. La venue de l'Irlande en Italie le 1er avril fait d'ores et déjà office de sommet.

 

La reconstruction en marche: revenu aux affaires après le renvoi de Roberto Donadoni au lendemain de l'élimination en quarts de finale de l'Euro, Marcello Lippi évoque depuis le début «la construction d'un nouveau groupe». Et c'est manifeste, sa formation, qui a notamment souffert à Chypre en septembre puis contre les Monténégrins mercredi, se cherche encore. Mais au moins, et c'est l'essentiel, elle progresse et les résultats sont au rendez-vous.  

 

Les jeunes poussent: derrières les cadres trentenaires qui veulent défendre en Afrique du Sud le titre mondial conquis en Allemagne, plusieurs néophytes en sélection ont profité des absences (Camoranesi, Grosso, Pirlo, tous convalescents) pour se montrer. Si aucun n'a été tonitruant, personne n'a démérité, à l'image du latéral gauche de Liverpool Dossena ou du milieu droit Pepe (Udinese). Enfin, chez les gardiens, Amelia, titularisé en l'absence de l'inamovible Buffon qui était blessé, a été à son avantage contre la Bulgarie et le Monténégro.

 

  

La défense va mieux: les Azzurri avaient conquis leur titre mondial grâce à une défense de fer. À l'Euro, celle-ci s'était écroulée, victime du forfait de Cannavaro et trahie par des contre-performances individuelles. Lors des quatre derniers matches, elle a retrouvé des couleurs, revivifiée par le retour de son capitaine. En Bulgarie, notamment, elle a été impériale en ne laissant aucun espace à l'adversaire. Contre le Monténégro, trop sûre d'elle, elle a en revanche joué avec le feu et s'est fait piéger sur un contre. Un avertissement.

    

L'attaque va moins bien: sur les six buts inscrits, quatre l'ont été par des milieux - De Rossi (2) et Aquilani (2) - et deux seulement par un attaquant, Di Natale, auteur d'un doublé contre Chypre (1-2). Entre Toni, emprunté depuis le début de saison, et Gilardino, maladroit, l'Italie manque d'efficacité devant. Aussi les candidatures de Rossi, l'attaquant de Villarreal, et surtout de Balotelli (Inter), le prodige de 18 ans qui «flambe» avec les Espoirs, se font de plus en plus pressantes.