Deux buts inscrits à 10 minutes d'intervalle, en première mi-temps, ont permis à la France et à l'Angleterre de démarrer leur tournoi par un match nul de 1-1. Même si les Bleus ont très majoritairement eu l'initiative de la rencontre, ils ont cruellement manqué de solutions devant des Anglais très solides en défense.

Le scénario du match était quasiment écrit à l'avance. Si les Anglais allaient faire preuve d'extrême prudence et miser sur la rapidité de Danny Welbeck, Ashley Young et Alex Oxlade-Chamberlain, les Français souhaitaient plutôt faire le pari d'un jeu construit avec ses rapides milieux de terrain.

Ce contraste a été visible dès la première occasion des Anglais, au quart d'heure de jeu. En cinq passes, et grâce à une belle déviation de Young, James Milner s'est retrouvé seul face au gardien Hugo Lloris, mais il n'a pas été en mesure de redresser suffisamment son ballon.

En face, la France a longtemps ressemblé à une équipe de handball, se passant le ballon de droite à gauche sans prendre à revers une défense très compacte. Chaque incursion devant le double rideau défensif anglais s'est d'abord conclue par une interception (20) ou un ballon bloqué (12). En plus de jouer arrêté, les hommes de Laurent Blanc n'ont également guère eu de solutions dans la surface avec Karim Benzema, seule pointe française, qui a toujours tendance à s'excentrer.

Le danger écarté

D'où sont venus les buts, alors? Les Anglais ont dégainé les premiers à la demi-heure sur un long coup franc de Steven Gerrard repris de la tête par Joleon Lescott. La faute initiale autant que l'erreur de marquage ont été causées par le milieu défensif Alou Diarra. La réplique française est venue d'une frappe de Samir Nasri, qui a profité de quelques mètres d'espace après une bonne remise en retrait de Franck Ribéry.

Sans Wayne Rooney, suspendu, les Anglais sont parvenus à conserver ce premier point dans la compétition. Mais malgré un petit regain de possession vers la 50e minute, c'est de nouveau la France qui a eu la mainmise sur le match durant une bonne partie de la deuxième période. Les Bleus ont complété deux fois plus de passes durant ces 45 dernières minutes - 315 contre 132 - jumelées à une possession du ballon de plus de 55%.

Les occasions franches ont toutefois été extrêmement rares avec toujours un pied, une tête anglaise ou les gants de Joe Hart pour écarter le danger. Les deux rivaux se contentent donc de ce premier point, même si, au chapitre des regrets, la France a également le dessus.

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