La première moitié des huitièmes de finale de cette Coupe du monde s’est conclue dimanche. Tous les favoris ont poursuivi leur route. Aurons-nous des surprises dans les quatre autres matchs ? La Presse vous offre un tour d’horizon des rencontres à l’affiche lundi et mardi.

Japon – Croatie

Le Japon a déjà fait tomber deux géants dans cette Coupe du monde. Peut-il répéter l’exploit une troisième fois face à la Croatie ?

Tout à fait. Et pourquoi pas ? Les Samouraïs bleus ont démontré un réalisme et une résilience hors norme dans leurs victoires contre l’Allemagne et l’Espagne. Contre la Roja, ils se sont contentés d’un maigre 17 % de possession. Peu importe. C’est leur contre-attaque véloce, vive comme l’éclair, qui a fait la différence.

Oui, la Croatie a démantelé le Canada lors de sa victoire de 4-1. Mais c’est aussi le seul match dans lequel elle a marqué jusqu’à présent. Le trio de milieux de terrain composé de Luka Modrić, Marcelo Brozović et Mateo Kovačić est impressionnant, certes. Et les Croates devraient être les créateurs de jeu dans cette rencontre.

Mais même s’ils prennent les devants rapidement, attendez-vous à ce que le Japon ressorte en force des vestiaires. Sa montée en puissance en deuxième mi-temps, il en a fait sa marque de commerce au Qatar.

Lundi, 10 h

Brésil – Corée du Sud

Il y a un favori clair ici. Et pas seulement pour ce match. Le Brésil a ses yeux sur le trophée Jules-Rimet. Son grand Pelé, l’un des meilleurs joueurs de l’histoire, est hospitalisé pour un cancer du côlon et une infection respiratoire. Son grand Neymar est de retour, après avoir subi une entorse à une cheville lors du premier match.

PHOTO PEDRO NUNES, REUTERS

Le Brésilien Neymar

Inspirée par et pour ces deux hommes, la Seleção a évidemment un coup à jouer face à la Corée du Sud. Et ce, même si sa défaite face au Cameroun lors du troisième match de poules pourrait éveiller des doutes, et des idées pour les Coréens. Richarlison et les piliers brésiliens avaient été reposés pour ce match, cela dit. Il ne faut donc pas lire grand-chose de ce résultat.

La Corée a-t-elle les atouts pour surprendre les Canaris ? On a vu dans ce tournoi que tout est possible. Elle aura besoin de son talisman Heung-min Son en pleine possession de ses moyens. Et d’une force de caractère à toute épreuve, à l’image de sa réussite salutaire face au Portugal vendredi dernier.

Lundi, 14 h

Maroc – Espagne

Un des affrontements les plus intrigants de ces huitièmes de finale. L’Espagne a entamé son tournoi tout feu tout flamme. Son 7-0 face au Costa Rica, suivi de son 1-1 face à l’Allemagne, nous a fait croire à un retour de la Roja de 2008-2012. Mais sa défaite de 2-1 contre le Japon lui a ramené une dose de réalisme et a démontré ses lacunes défensives.

PHOTO KARIM JAAFAR, AGENCE FRANCE-PRESSE

Le Marocain Achraf Hakimi

Le Maroc est quant à lui une équipe Cendrillon. Dans un groupe avec la Belgique, la Croatie et le Canada, peu d’experts voyaient les Marocains au sommet. Mais cette position est tout à fait méritée : les Lions de l’Atlas ont confirmé leur ascension sur l’échiquier du soccer mondial avec de belles victoires contre la Belgique (2-0) et le Canada (2-1).

Leur jeu devrait encore une fois passer par l’aile droite. Le latéral Achraf Hakimi, le milieu Azzedine Ounahi et l’ailier Hakim Ziyech en sont les principaux acteurs. On prévoit une belle bataille avec le jeune milieu espagnol Pedri, notamment, de ce côté du terrain.

Mardi, 10 h

Portugal – Suisse

En ne se fiant qu’au talent et au prestige des noms de cette équipe portugaise, on serait tenté de la qualifier de favorite contre la Suisse. Mais attention. Cette Nati est coriace. En confiance. Elle n’a qu’à se rappeler son triomphe face à la France à l’été 2021, lors du dernier Euro. C’était en huitièmes de finale aussi.

PHOTO PATRICIA DE MELO MOREIRA, AGENCE FRANCE-PRESSE

Le Portugais Cristiano Ronaldo

Évidemment, la Suisse aura le bon vieux Cristiano Ronaldo à l’œil. Mais si l’attaque portugaise passe encore par son capitaine, ses armes offensives sont nombreuses. Bruno Fernandes, João Felix, Rafael Leão et Ricardo Horta ont tous déjà fait mouche, et les deux premiers ont été reposés lors du dernier match de la phase de groupe.

Chez les Suisses, le joueur désigné du Fire de Chicago Xherdan Shaqiri a encore son mot à dire sur la scène internationale ; il l’a démontré en ouvrant la marque dans la victoire de 3-2 contre la Serbie. La défense portugaise devra aussi surveiller l’excellent Breel Embolo, déjà deux fois buteur à ce tournoi.

Mardi, 14 h