(Nanterre) La footballeuse du Paris-Saint-Germain Kheira Hamraoui, agressée le 4 novembre, a appelé au respect de sa vie privée mardi, tandis que l’épouse d’Eric Abidal, citée dans l’enquête, a indiqué n’avoir « rien à voir avec ces faits » et vouloir « faire cesser la rumeur ».

Dans un communiqué publié mardi matin par son avocat Saïd Harir, Kheira Hamraoui « demande instamment à ce que sa vie privée soit respectée, tout comme son choix de garder le silence dans cette épreuve difficile », selon le communiqué.

La puce utilisée dans le téléphone de Kheira Hamraoui, violemment agressée le 4 novembre près de Paris, était au nom de l’ancien international Eric Abidal. Kheira Hamraoui avait expliqué aux enquêteurs que cette puce était « au nom de son ex », selon une source proche du dossier.

La joueuse a évolué au FC Barcelone à une période où Eric Abidal était directeur sportif du club catalan. L’avocat de l’ex-défenseur des Bleus avait contesté lundi toute implication du joueur dans l’agression.

Dans son communiqué, l’avocat de Kheira Hamraoui rappelle sa « violente agression » survenue dans la nuit du 4 au 5 novembre alors qu’elle se trouvait avec sa coéquipière du PSG Aminata Diallo. Cette dernière a elle-même passé 36 heures en garde à vue la semaine passée sans qu’aucune charge n’ait été finalement retenue contre elle.

Ce soir-là, « les agresseurs ont attaqué Madame Hamraoui par surprise, lui assénant des coups d’une rare violence, principalement au niveau des membres inférieurs, laissant présumer une volonté non dissimulée de nuire à sa carrière professionnelle ». La joueuse a « subi un préjudice physique et psychologique important », ajoute son conseil.

Malgré la publication d’informations « a priori couvertes par le secret » de l’instruction, l’internationale de 31 ans « accorde toute sa confiance aux enquêteurs qui doivent pouvoir mener leurs investigations sereinement afin d’appréhender les mis en cause dans les meilleurs délais. »

L’hypothèse d’une vengeance amoureuse de l’entourage de M. Abidal est « une piste envisagée parmi d’autres », avait indiqué lundi à l’AFP le parquet de Versailles, estimant que « rien n’est fondé », mais n’excluant toutefois pas la possibilité que l’épouse de M. Abidal, Hayet Abidal, soit entendue comme lui. L’enquête avait été confiée lundi à un juge d’instruction.

Hayet Abidal a réagi à travers un communiqué de son avocat, transmis à l’AFP mardi soir. « Elle a, dès lundi matin, demandé au parquet de Versailles, par la voie de son conseil, à être interrogée afin de faire cesser la rumeur », a écrit son avocat, Me Nicolas Cellupica.

Hayet Abidal a « appris par la presse que son nom était cité dans le dossier », selon l’avocat, qui insiste : « Hayet Abidal n’a rien à voir avec ces faits ». Sa cliente « ne fera aucun commentaire sur ce dossier et souhaite être entendue le plus rapidement possible par les enquêteurs ou le magistrat responsable du dossier », a-t-il ajouté.

De son côté, Kheira Hamraoui a, « à terme, la ferme intention de regagner son poste pour continuer de représenter les couleurs de son équipe avec fierté », selon son avocat.

L’équipe féminine du PSG, ébranlée par cette affaire, avait été sèchement battue dimanche soir par Lyon (6-1).