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La performance

Marquer cinq buts en Premier League, c’est toujours un exploit. Le faire deux semaines de suite, c’est autre chose.

On parlera longtemps de la performance de Liverpool contre Manchester United à Old Trafford, exécutée avec panache dimanche.

C’est que les Reds ont offert une dégelée en règle de 5-0 à l’équipe d’Ole Gunnar Solskjær. Mohamed Salah – qui d’autre – s’est délecté d’un triplé. Cette dernière « manita » suivait une autre victoire de 5-0, contre Watford, en championnat anglais.

Notre performance de la semaine, donc, on l’accorde aux Reds au grand complet. La bande à Jürgen Klopp atteint des sommets stratosphériques cette saison. Si Chelsea continue de mener discrètement la Premier League par un point, c’est vraiment Liverpool qui affiche une forme de champion.

Pendant ce temps, Manchester United s’enfonce. Trois défaites et une nulle en cinq matchs le placent en septième position, à huit longueurs de Chelsea. La défense prend l’eau. L’offensive, sans être à sec, manque d’opportunisme.

Cristiano Ronaldo continue de jouer les héros en Ligue des champions, mais ses élans d’héroïsme n’ont pas la portée pour régler tous les problèmes des Mancuniens.

L’histoire

PHOTO JOSEP LAGO, AGENCE FRANCE-PRESSE

David Alaba

Ce Clásico entre le Real Madrid et le FC Barcelone n’avait pas l’envergure d’antan. D’une certaine façon, l’histoire qui en découle, c’est plus le contexte dans lequel se retrouvent les deux équipes que la victoire des Madrilènes par la marque de 2-1.

Les grands noms qui ont poussé cette rivalité à son paroxysme lors de la dernière décennie sont partis. Le Barça est à la peine en Liga. Les deux géants sont embourbés dans des problèmes financiers, le fruit de plusieurs années de dépenses insouciantes.

Mais à lui seul, l’historique entre ces deux clubs vaut le détour lorsqu’ils s’affrontent.

Rien ne va pour le Barça, septième en championnat. C’est peut-être cette tension existentielle qui fait rater Sergiño Dest lors de son face-à-face avec le gardien Thibaut Courtois à la 25minute : l’international américain envoie le ballon largement au-dessus du filet.

À la 32e, le Real Madrid part en contre-attaque. Vinícius Júnior, déterminant dans ce match, envoie le ballon au centre du terrain à partir de sa propre zone. Rodrygo s’en empare et passe rapidement à David Alaba, laissé complètement seul à la gauche. Ce dernier entre dans la surface et frappe de son pied gauche vers le coin droit du filet. Les problèmes du Barça empirent.

Le 1-0 tiendra jusqu’au long temps additionnel, en toute fin de match. Lucas Vázquez s’empare d’un retour issu d’un tir de Marco Asensio et fait 2-0 à la 94e. Sergio Agüero réplique pour le Barça à la 97e, mais c’est trop peu, trop tard.

Le Real Madrid s’offre donc le Clásico et s’empare de la deuxième position en Liga. C’est une Real Sociedad surprenante qui fait office de référence en Espagne avec ses 22 points, son dernier acquis aux mains de l’Atlético de Madrid (2-2), dimanche.

Le match

PHOTO ERIC GAILLARD, REUTERS

Des supporters de l’OM encouragent leur équipe au moyen de fumigènes dans les tribunes.

Avec un Clásico espagnol amoindri, le Classique français entre Marseille et le Paris Saint-Germain est devenu l’un des chocs européens les plus attendus.

Dimanche, le Vélodrome était en ébullition. L’air était enfumé par les fumigènes. Le volcan en tribunes était prêt à exploser, mais l’étincelle manquante n’est jamais – légalement – venue. Marseille n’a pu profiter des lacunes du PSG pour remporter la 101édition de cette rivalité, concédant le 0-0 chez lui.

Les Marseillais ont poussé, poussé pour aller chercher la victoire devant des Parisiens peu inspirés. Cette intensité sur le terrain était reflétée dans les gradins et refoulait les visiteurs dans leurs derniers retranchements.

Ce sont néanmoins ceux-ci qui croient avoir marqué en premier, gracieuseté de Neymar à la 14minute… mais c’est refusé pour hors-jeu. Six minutes plus tard, le même sort attend Arkadiusz Milik pour l’OM.

Les Marseillais obtiennent une supériorité numérique à la 57minute, lorsqu’Achraf Hakimi, du PSG, est expulsé. À 10 contre 11, le PSG encaisse vague après vague. Mais les locaux n’en profitent pas : Valentin Rongier (65e) et Konrad de la Fuente (77e) en feront peut-être des cauchemars.

Marseille s’en voudra, parce que les trois points étaient accessibles. On les retrouve au quatrième échelon en Ligue 1 (18 points), alors que Paris mène toujours le championnat (28 points) avec un écart de sept points devant Lens.

Le but

Gâtons-nous. Il y a eu de beaux buts ce week-end en Europe, et certains pourraient même avancer que notre sélection n’est pas la meilleure.

Mais que voulez-vous, nous avons un faible pour cette réussite du Canadien Jonathan David. Ce but donnait les devants 1-0 à Lille contre le Stade Brestois, en France.

David avait eu de la difficulté à s’imposer pour le Canada lors de la dernière fenêtre internationale, avant de finalement s’inscrire à la marque dans la victoire de 4-1 contre le Panamá, en fin de match.

Mais en France, il fait preuve d’un instinct létal prononcé cette saison.

À la 19minute, le Portugais José Fonte cherche ses options en défense centrale. Il repère finalement l’attaquant canadien, qui trouve une faille dans la défense brestoise avant de s’y projeter. Le ballon survole le milieu de terrain. Jonathan David surgit, se retourne en effectuant une majestueuse touche pour le contrôle du ballon. Il est rattrapé par deux défenseurs, les déjoue en ramenant le ballon sur son pied gauche dans la surface, puis tire… et fait mouche.

Lille va finalement concéder le nul sur un score de 1-1. Les champions en titre prennent ainsi le 10rang en Ligue 1, avec 15 points.